Présidant ce vendredi 16 octobre une réunion du Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine a proposé de prolonger d'un an le Traité New Start de réduction des armes stratégiques.
«J'ai une proposition, à savoir prolonger le traité en vigueur ne serait-ce que d'un an sans aucune condition préalable», soumet-il.
Selon le Président russe, cela permettrait de «tenir des négociations substantielles sur l'ensemble des problèmes régis par des traités de ce type».
Ceci «afin de ne pas laisser nos pays et les autres États intéressés par le maintien de la stabilité stratégique sans un document aussi fondamental que le traité sur les armes offensives stratégiques», poursuit M.Poutine en s'adressant au ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le ministre a assuré que tout sera fait «le plus vite possible».
Le New Start
Le traité de réduction des armes stratégiques New Start, signé par Moscou et Washington en 2010 à Prague, est entré en vigueur le 5 février 2011. Il expirera en février 2021. En conformité avec le traité, chaque partie réduit ses arsenaux nucléaires de manière à ce que, dans sept ans et après, le nombre total d’armes ne dépasse pas 700 missiles balistiques intercontinentaux, missiles balistiques sous-marins et bombardiers lourds, ainsi que 1.550 ogives et 800 lanceurs déployés et non déployés.
Ce traité oblige la Russie et les États-Unis à échanger des informations sur le nombre d'ogives et de porteurs deux fois par an. Les pays devaient atteindre ces objectifs avant la date limite du 5 février 2018.
Le New Start reste l'unique accord entre la Russie et les États-Unis dans le domaine de la limitation des armements.
Proposition de Washington
Il a d’ailleurs souligné que tous les engagements de la Russie en la matière devaient être formulés de sorte qu’ils puissent s’étendre également à la Chine.
La position de Washington sur le gel des arsenaux nucléaires est bien connue à Moscou, mais elle est inadmissible, a réagi le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.