Le ministre grec des Affaires étrangères interdit de passage par la Turquie durant 20 minutes

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Les autorités turques ont retenu le 14 octobre pendant 20 minutes au-dessus de la frontière turco-irakienne un avion transportant le ministre grec des Affaires étrangères, rapporte la chaîne ERT. Ankara affirme qu’il ne s’agit pas d’une action délibérée, donnant sa version des faits.

Un avion avec à son bord le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Déndias a été retenu au-dessus de la frontière turco-irakienne, au nord de Mossoul, durant 20 minutes par Ankara, relate la chaîne de télévision publique grecque ERT.

«Cette action va au-delà de la notion de bon voisinage et viole les règles de comportement diplomatique», indique la chaîne.

L’autorisation de survol révoquée

C’était la première visite d’un ministre grec des Affaires étrangères en Irak depuis 22 ans. Une fois la visite de M.Déndias terminée, l’avion a quitté le pays.

«Les autorités turques ont été informées du vol VIP et ont donné l’autorisation de survol mais l’ont par la suite annulée alors qu’il s’approchait de la frontière. D’intenses négociations diplomatiques ont commencé», précise la chaîne.

L’appareil a été obligé de descendre et de tourner avant d’atterrir en Grèce vers minuit, poursuit ERT.

Ankara s’explique

La partie turque a par la suite fourni des explications. Selon un représentant du ministère turc des Affaires étrangères, l’information sur une action délibérée de la part d’Ankara est fausse. L’avion transportant le ministre grec n’avait pas fourni son plan de vol et indiqué en temps voulu son entrée dans l’espace aérien turc, ponctue-t-il.

Zone disputée de la Méditerranée orientale

Les tensions persistent entre la Turquie et la Grèce concernant la zone disputée en Méditerranée orientale. Le 14 octobre, Recep Tayyip Erdogan a promis à Athènes et à l'administration chypriote grecque «la réponse qu’elles méritent sur le terrain».

Ses déclarations sont intervenues après qu’Ankara a renvoyé le navire Oruc Reis pour y faire une étude sismique dans la zone contestée en Méditerranée orientale.

La Grèce a qualifié cette action turque, qui avait déjà provoqué des tensions au mois d'août, de «grave escalade» menaçant la paix régionale compte tenu du fait que la semaine dernière, les deux pays avaient convenu de prendre des mesures de confiance mutuelle et d'organiser des discussions bilatérales sur leur contentieux maritime.

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