L’individu soupçonné d’avoir tué Victorine Dartois en Isère a avoué les faits, livrant sa version du meurtre, a déclaré le procureur de Grenoble Éric Vaillant en conférence de presse.
Le jeune homme de 25 ans a expliqué s’en être pris à sa victime après une «bousculade involontaire», alors qu’il faisait son jogging. Une altercation aurait alors débuté, durant laquelle l’agresseur aurait «très rapidement paniqué» et saisi la jeune femme par le cou à deux reprises, a ajouté le procureur adjoint de Grenoble.
Le suspect a avoué avoir par la suite caché le corps à proximité d’un ruisseau. L’autopsie avait d’ailleurs évoqué une mort par noyade, révélant également la présence d’ecchymoses internes.
La famille n’y croit pas
L’agresseur a également nié «tout mobile sexuel», alors que la victime avait été retrouvée le pantalon baissé. Sur cet aspect, le procureur a d’ailleurs pointé des «déclarations qui ne convainquent pas», et le parquet a convenu d’un réquisitoire supplétif pour tentative de viol.
La famille de la victime, pour qui «tout laisse à penser que le mobile est sexuel», nourrit également des doutes quant aux déclarations du prévenu.
«Lorsque la famille a appris le contenu des déclarations du mis en cause, elle n'y a pas cru une seule seconde. Elle a eu une réaction de colère. Elle ne croit pas que Victorine ait pu s'emporter face à cette bousculade qui était "involontaire"», a expliqué à la presse Kelly Monteiro, avocate de la famille Dartois.
Le suspect était déjà connu des services de police et a été condamné à une dizaine de reprises. Après avoir reconnu l’étranglement de Victorine Dartois, il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre précédé d'une tentative de viol. Il risque la réclusion à perpétuité, a encore précisé le procureur adjoint de Grenoble.