La version de l’empoisonnement présumé de l’opposant russe Alexeï Navalny par la substance neurotoxique Novitchok sous forme de poudre dissoute dans un liquide n’est pas valable puisqu’elle perd ses propriétés une fois dans l'eau, a déclaré à Sputnik son concepteur, Leonid Rink.
«Ça ne tient pas debout. Les acides fluorhydriques de type Novitchok ne tolèrent pas l'eau, ils s'hydrolysent», a-t-il indiqué.
Selon lui, dans l'eau, la substance aurait perdu ses propriétés.
«Pas au bout d’une minute, mais rapidement», a-t-il noté.
Certains médias avaient précédemment indiqué qu'Alexeï Navalny aurait pu avoir été empoisonné au Novitchok sous la forme d'une poudre dissoute dans un liquide, vraisemblablement dans le thé que l’opposant russe avait consommé à l’aéroport avant de prendre l’avion à Tomsk à destination de Moscou.
L’affaire Navalny
L’opposant russe a été hospitalisé le 20 août à Omsk où l’avion s’était posé en urgence après qu’il a fait un malaise à bord. Selon les résultats des examens, le diagnostic principal est un trouble métabolique dont la cause n’a pas été établie, mais les médecins n’ont pas découvert de poison dans le sang ni l’urine du patient.
Par la suite, il a été transporté par avion à l’hôpital de la Charité à Berlin. Le gouvernement allemand a affirmé, se référant à des médecins militaires, qu’Alexeï Navalny avait été empoisonné par une substance de type Novitchok. Il a ajouté que les conclusions des experts allemands avaient été confirmées par des laboratoires en Suède et en France.
Le Kremlin a déclaré dans ce contexte que Berlin n'avait pas informé Moscou de ses conclusions. Le ministère russe des Affaires étrangères a souligné de son côté que la Russie attendait une réponse de l'Allemagne à sa demande officielle. La porte-parole de la diplomatie russe a précisé que Moscou avait formulé à Berlin trois demandes d'assistance juridique sans jamais recevoir de réponse.
La Charité a annoncé le 23 septembre qu’Alexeï Navalny avait quitté l’hôpital dans un état satisfaisant.