Sur le plateau de CNews, Bernard-Henri Lévy a critiqué la gestion de la crise du coronavirus dans l’Hexagone. Selon lui, «on vit cette épidémie comme si elle était la plus grande catastrophe qui soit arrivée à la France depuis un siècle», en créant la peur et en y cédant. «Il y là quelque chose de terriblement malsain.»
Bernard-Henri Lévy sur la gestion du coronavirus : "Il y a une façon de traiter tout cela au bazooka, de mots simples et de mesures chocs, qui je crois font plus de mal que de bien" #Punchline pic.twitter.com/Myz3Y47ncG
— CNEWS (@CNEWS) October 13, 2020
Bernard-Henri Lévy réitère ainsi l’idée exprimée dans son essai «Le virus qui rend fou». «On met tout au même niveau» alors qu’il y a eu des événements plus graves que l’épidémie actuelle, tempère-t-il.
«La sagesse consiste à séparer, à établir des nuances et de la complexité. Cette pandémie est gravissime, mais il y a eu des épidémies beaucoup plus graves, y compris de mémoire de certaines femmes et certains hommes d’aujourd’hui», souligne le philosophe.
Gestion «au bazooka»
Admettant que le Covid-19 est une «crise terrible», l’écrivain évoque des cas pendant la première phase de l’épidémie, lorsque des malades atteints du cancer «n’osaient pas aller à l’hôpital» face à la peur et «cuvaient leur cancer parvenu à une phase grave».
D’après M.Lévy, il y a une différence entre «la santé d’une personne» et «la santé d’une société», laquelle est «quelque chose de global». Pour le philosophe, il ne s’agit pas «seulement d’un virus en visite dans un corps et qu’il faudrait extirper […], c’est quelque chose de complet qui mobilise des organes».
«Et il y a aujourd’hui une façon de tout simplifier, de traiter tout cela au bazooka, de mots simples et de mesures chocs, qui je crois font plus de mal que de bien», tranche-t-il.
Vers un nouvel état d’urgence?
Placée sous le régime post-état d'urgence sanitaire depuis le 10 juillet permettant au gouvernement d'imposer des mesures restrictives jusqu'au 1er avril 2021, la France risque de nouveau de voir entrer en vigueur l'état d'urgence sanitaire qui permet de restreindre certaines libertés publiques et d'encadrer un confinement de la population.
Comme le relate Le Parisien, le Conseil des ministres examine cette mesure.
Selon le quotidien, ce régime peut être appliqué à l'ensemble du pays ou localement. La date du 16 octobre a été avancée mais celle-ci était toujours soumise à des discussions.
Le 13 octobre, le Président de la République et les ministres concernés par la crise épidémique se sont réunis pour un conseil de défense sanitaire à l’Élysée. Cependant, aucune mesure ne sera annoncée jusqu’à l’intervention d’Emmanuel Macron ce mercredi 14 octobre sur TF1 à 19h55.