Deux jours avant le début des négociations entre Israël et le Liban pour la délimitation des frontières terrestres et maritimes, un navire de guerre de la marine israélienne a pénétré dans les eaux territoriales libanaises, tirant sur des pêcheurs, assure un communiqué de l’armée libanaise publié ce mardi 13 octobre sur son site.
«Lundi 12 octobre entre 21h45 et 22h20, un navire de guerre de l’ennemi israélien a violé les eaux territoriales libanaises au large de Ras al-Naqoura à une distance d’environ 333 mètres», informe la note, précisant que «ses membres d’équipage ont ouvert le feu sur des pêcheurs libanais dans cette région».
Par ailleurs, le communiqué affirme que «la question de cette violation est actuellement traitée en coordination avec les forces intérimaires des Nations unies au Liban».
La France aurait agi pour faire réussir ces négociations
Une source diplomatique proche du dossier a confié au journal koweïtien al-Jarida qu’Emmanuel Macron a proposé à Israël de conclure un armistice de long terme avec le Hezbollah libanais semblable à celui conclu avec le mouvement palestinien Hamas. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a accepté la proposition française, souligne-t-elle.
«La France a proposé que les pourparlers sur cet armistice soient menés le 14 octobre, soit parallèlement au début des négociations sans précédent entre le Liban et Israël sous les auspices des États-Unis, pour le traçage des frontières», précise la source, soutenant que «le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a manifesté une disponibilité à aller dans ce sens».
Dans le même sens, le diplomate a expliqué que «les États-Unis avaient montré un grand intérêt à cette initiative lancée par Emmanuel Macron dans le but de calmer la situation et de permettre au gouvernement libanais de négocier sereinement la question des frontières avec Israël».
«La France, qui est très au fait du déroulement de ces négociations, espère que le Liban reconnaîtra Israël sur la base de ces frontières», conclut-il.