«Ça suffit d’être pris pour cibles»: les policiers se rassemblent en France après l’attaque du commissariat de Champigny

© SputnikRassemblement de policiers devant le commissariat de Champigny-sur-Marne, 12 octobre 2020
Rassemblement de policiers devant le commissariat de Champigny-sur-Marne, 12 octobre 2020 - Sputnik Afrique
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«C'est le ras-le-bol, on n’en veut plus», a lancé au micro de Sputnik le secrétaire régional adjoint Paris SGP Police FO lors de l’action de policiers devant le commissariat de Champigny-sur-Marne, qui a été récemment attaqué aux mortiers d'artifice. Les policiers se sont réunis pour appeler à une réponse pénale à la suite des violences contre eux.

De nombreux fonctionnaires de police se sont rassemblés ce 12 octobre devant des commissariats à travers la France à la suite de l’appel de leurs syndicats. L’une de ces manifestations s’est tenue notamment devant le commissariat de Champigny-sur-Marne lequel a été ciblé par une attaque aux mortiers d’artifice dans la nuit du 10 au 11 octobre. Des drapeaux de l’Unité SGP Police Force ouvrière dans les mains, chantant la Marseillaise, les fonctionnaires ont exprimé leur vif émoi à la suite des événements récents.

«Ça suffit d'être pris pour cibles, du manque de reconnaissance quand on fait notre métier, ça suffit toutes ces agressions, ces tentatives de meurtre contre mes collègues, c'est le ras-le-bol, on n'en veut plus», a estimé au micro de Sputnik Angelo Bruno, secrétaire régional adjoint Paris SGP Police FO.

D’après lui, un policier républicain représente la République, alors si «l’on s’attaque à un policier, on s’attaque à la République». Les policiers veulent donc que les sanctions soient «exemplaires» pour les attaques de ce genre.

Il est par ailleurs revenu sur le souhait exprimé par Gérald Darmanin d’interdire par une loi la vente au public de mortiers d'artifice.

«Ça ne sera pas suffisant, mais au moins c'est quelque chose de positif», a-t-il estimé. Et de conclure: «Ce sont des solutions qui vont dans le bon sens, mais il faut aller encore plus loin».

Demande d’«une vraie réponse pénale» aux violences

En attendant d’être reçus par Emmanuel Macron, les policiers se sont rassemblés pour demander «une vraie réponse pénale contre les violences perpétrées à l’encontre des effectifs de police», a expliqué Grégory Joron, secrétaire général délégué du syndicat Unité SGP Police FO. Il a en outre précisé les deux buts du rassemblement: afficher une solidarité et «alerter les politiques».

Quant aux attentes concernant la rencontre d'Emmanuel Macron avec les syndicats prévue ce jeudi, il a lancé:

«On espère que le discours du Président sera rassurant avec des vraies mesures.»

Attaque d'un commissariat à Champigny-sur-Marne

Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le commissariat de Champigny-sur-Marne a été assailli avec des barres de fer et des mortiers d'artifice.

Une quarantaine de personnes ont tenté de briser la vitre blindée de la porte d'entrée à coups de barre de fer, allumé des feux de poubelles à proximité du commissariat et ont attaqué le bâtiment avec des mortiers d'artifice.

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