Le 20 octobre prochain, la sonde Osiris-Rex tentera de prélever un échantillon de la surface de l’astéroïde Bennu. L’opération se déroulera à plus de 300 millions de kilomètres de notre planète.
Un bras de prélèvement de la sonde visera le dénommé cratère de Nightingale, site «qui semble avoir la plus grande surface de matériaux à grains fins et le moins de rochers dangereux», explique Hannah Kaplan, du Centre Goddard de la NASA.
Scientists have also identified two main types of boulders on Bennu’s surface: dark & rough, and bright & smooth. The dark boulders are weaker and more porous, whereas the bright boulders are stronger and less porous. But, both boulder types are weaker than expected. pic.twitter.com/kGsSN6FiFZ
— NASA's OSIRIS-REx (@OSIRISREx) October 9, 2020
La surface du cratère a également la plus grande variation de couleur, ce qui suggère la présence de divers matériaux. Dans le même temps, certaines roches de la zone présentent des veines brillantes de quelques centimètres d’épaisseur et d’environ un mètre de long, indique la chercheuse.
Témoin de la naissance des planètes
Selon son équipe, ces veines seraient carbonatées, comme celles observées auparavant dans certaines météorites. Dans un article publié dans la revue Science, ils soutiennent que le corps céleste d’où Bennu s’est détaché pourrait ainsi avoir été traversé par d’importants flux d’eau liquide pendant des milliers voire des millions d’anneés.
Découvert en 1999, 101955 Bennu est un agrégat de matériaux qui ont peu changé depuis leur création dans la nébuleuse protoplanétaire, et présente ainsi un intérêt particulier pour les astronomes.