Plusieurs dizaines de manifestants se sont invités jeudi soir dans la salle en pleine réunion du conseil municipal de Saint-Denis (93) et s’en sont pris à des élus, a annoncé la mairie dans un communiqué.
«Le conseil municipal de Saint-Denis vient de reprendre après avoir été violemment envahi. La municipalité portera plainte dès demain face à cette agression violente», a écrit sur Twitter Mathieu Hanotin, le maire issu du Parti socialiste (PS).
Le Conseil municipal de Saint-Denis vient de reprendre après avoir été violemment envahi. La municipalité portera plainte dès demain face à cette agression violente. J’invite également mes collègues qui ont personnellement subi des violences à porter plainte. pic.twitter.com/aXnKbNXJVb
— Mathieu Hanotin (@MathieuHanotin) October 8, 2020
Agressés «physiquement»
D’après le communiqué auquel se réfère Le Figaro, une cinquantaine d'individus «survoltés» ont envahi la salle. Parmi eux se trouvaient «des agents de la municipalité» tout comme «des inconnus violents». Plusieurs élus ont été agressés «physiquement» et verbalement.
[#ConseilMunicipalSaintDenis ! Condamnation sans réserve des violences sous toutes leurs formes et d'où quelles viennent. Prompte rétablissement à l'ensemble des victimes, agents, soutiens, élu.e.s, syndicats. Et en appel a l'apaisement et à l'ouverture du dialogue au plus vite. pic.twitter.com/KHh6tkmZ3I
— BALLY BAGAYOKO (@BallyBagayoko) October 8, 2020
L’intrusion s’explique par la réforme du temps de travail des agents municipaux à laquelle le groupe est «opposé». L'administration de la ville souligne qu’«il est inadmissible que ce lieu soit souillé par les exactions de quelques extrémistes».
«Aucune violence n’a sa place dans le débat démocratique»
Le président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a annoncé plus tard sur Twitter son «total soutien» aux élus de Saint-Denis, «notamment ceux qui ont été bousculés ou frappés».
«Aucune violence n’a sa place dans le débat démocratique et ceux qui la pratiquent se disqualifient, surtout quand ils ont été élus eux-mêmes», a-t-il également écrit.
Total soutien aux élus de #SaintDenis et à @MathieuHanotin , notamment ceux qui ont été bousculés ou frappés en plein conseil municipal. Aucune violence n’a sa place dans le débat démocratique et ceux qui la pratiquent se disqualifient, surtout quand ils ont été élus eux-mêmes. https://t.co/qtQyPtYSgr
— Stéphane Troussel (@StephanTroussel) October 8, 2020