Après l’annulation de la Marche des fiertés pour des raisons sanitaires, la ville de Tours avait décidé, le 2 octobre, d’afficher son soutien à la communauté LGBT en arborant le drapeau arc-en-ciel sur la façade de sa mairie. Ce dernier a été volé le lendemain, indique France 3 Centre-Val-de-Loire.
«C’est un acte lâche qui n’entame en rien notre détermination à devenir une ville inclusive qui luttera contre toutes les discriminations», a réagi le maire Emmanuel Denis auprès de la chaîne.
Ce jeudi, il a confirmé qu’il allait porter plainte.
Le centre LGBT de Touraine, via son co-président Johan Posson, évoque un «geste très brutal» et estime que «cet acte nous montre que l’on a toujours besoin des associations pour défendre les personnes discriminées». «Notre lutte continue et nous souhaitons rappeler que personne n’est seul face aux violences», conclut-il.
Acte revendiqué
D’après le journaliste de Libération et Slate Pierre Plottu, l’acte a été revendiqué par un groupe d’extrême-droite, lequel a également attaqué un local de militants d’extrême-gauche à Angers deux jours plus tôt. La seconde photo qu’il a publiée serait le drapeau volé en question.
L'extrême droite radicale revendique sur ses réseaux habituels deux actions en quelques jours, preuves à l'appui: l'attaque d'un local d'extrême gauche présenté comme #antifa à Angers (01/10) et le vol d'un drapeau #LGBT+ déployé sur la mairie de Tours (03/10) pic.twitter.com/Tzu4LAE49k
— Pierre Plottu (@pierre_plottu) October 5, 2020
Un mois plus tôt, le centre LGBT de Touraine avait reçu la visite de la ministre Élisabeth Moreno, chargée de l’égalité femmes-hommes, de la diversité et de l’égalité des chances. L’occasion d’annoncer un plan de lutte contre l’homophobie dont les détails seront révélés en octobre, et de rappeler que les infractions à caractère homophobe restent nombreuses en France, et même en augmentation de 36% entre 2018 et 2019.