Nouvelle frappe contre une cathédrale dans le Haut-Karabakh: des journalistes russes blessés

© Sputnik . Aram Nersessian / Accéder à la base multimédiaUne fenêtre brisée lors d'un bombardement dans le Haut-Karabakh
Une fenêtre brisée lors d'un bombardement dans le Haut-Karabakh - Sputnik Afrique
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La tension est montée d’un cran dans la République autoproclamée du Haut-Karabakh après le bombardement d’une cathédrale qui a fait ce 8 octobre plusieurs blessés dont des journalistes russes qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment.

La cathédrale Saint-Sauveur Ghazanchetsots a été la cible d’une nouvelle frappe dans la ville de Choucha située dans la République autoproclamée du Haut-Karabakh, vient de faire savoir Sputnik Arménie, précisant que des journalistes russes se trouvaient à l’intérieur et qu’ils avaient été blessés.

«La frappe a été réalisée au même endroit que plus tôt dans la journée. Il y a malheureusement des victimes dont des journalistes russes.»

L'ambassade de Russie à Erevan reste en contact avec le ministère arménien des Affaires étrangères qui a fait savoir que trois journalistes russes avaient été blessés dans la zone du conflit dans le Haut-Karabakh et que l’un d’eux était dans un état grave, a annoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Un journaliste étranger a également été blessé dans les bombardements de la cathédrale, a fait savoir Artsrun Hovhannisian, porte-parole du ministère arménien de la Défense.

«À la suite d'une frappe d'artillerie près de la cathédrale de Choucha, un journaliste étranger a été blessé, il a été transporté à l'hôpital», a-t-il écrit sur Facebook.

Le Centre d'information arménien avait précédemment affirmé que les forces armées azerbaïdjanaises avaient pris pour cible la cathédrale principale de la ville de Choucha qui a été construite au XIXe siècle et restaurée dans les années 1990. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré pour sa part que l’armée du pays ne visait pas les édifices historiques, culturels ou religieux.

La situation

Les combats sur la ligne de contact dans le Haut-Karabakh ont éclaté le 27 septembre dernier. L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'entraccusent d’avoir déclenché les hostilités, tandis que le Haut-Karabakh informe de tirs d’artillerie sur plusieurs localités de la République autoproclamée, y compris sa capitale, Stepanakert. L'Arménie a déclaré la loi martiale et la mobilisation générale, affirmant que Bakou bénéficie du soutien d’Ankara. L’Azerbaïdjan a pour sa part décrété une mobilisation partielle et introduit la loi martiale par endroits.

La Russie, la France et les États-Unis ont appelé les parties en conflit à cesser les hostilités et à lancer des négociations sans condition préalable.

La Turquie a pour sa part déclaré qu'elle fournirait à l'Azerbaïdjan tout le soutien qui lui serait demandé dans le contexte d'une nouvelle aggravation de la situation.

Le conflit dans le Haut-Karabakh a débuté en février 1988, lorsque la région autonome du Haut-Karabakh a annoncé sa décision de quitter la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan. Des négociations sur un règlement pacifique du conflit sont en cours depuis 1992 dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE, dirigé par trois coprésidents: la Russie, la France et les États-Unis. L'Azerbaïdjan insiste sur son intégrité territoriale et l'Arménie défend les intérêts de la République autoproclamée, cette dernière n’étant pas partie prenante des négociations.

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