«Le malheur des uns fait le bonheur des autres», résume auprès de 20 Minutes cette gérante de salle de fitness à Mouscron, ville belge située à proximité de la frontière française. Nombre de ses nouveaux clients ont choisi de passer la frontière depuis les Hauts-de France, en particulier la métropole lilloise, après la fermeture de ce type d’établissement décrétée par Paris. Si des mesures sont en place concernant les salles de sport en Belgique, celles-ci peuvent néanmoins rester ouvertes.
«On a énormément de demandes. Il y a au moins une dizaine de personnes en plus par jour par rapport à d’habitude. Il y a même des gens qui ont pris des abonnements d’un mois tant ils pensent que ça va durer en France. C’est une aubaine pour nous», se réjouit-elle.
D’après CNews, les salles belges ont observé en moyenne une augmentation du nombre d’abonnés de 15% grâce aux Français.
Le Pas-de-Calais constate également l’arrivée de nouveaux abonnés, mais la tendance n’est pas au goût de tous. Une habituée d’une salle de fitness à Carvin, ville située à moins de 30 kilomètres de Lille mais non concernée par les restrictions, se plaint désormais du trop grand nombre de personnes présentes et remet en cause la décision du gouvernement.
«C’est une belle connerie de l’État. On ferme les salles dans le Nord et les gens viennent s’entraîner dans le Pas-de-Calais. Dans certains endroits, on se retrouve avec des salles surpeuplées. Les gens sont les uns sur les autres. Enlever d’un côté pour rebasculer de l’autre, ça ne sert à rien. Ce n’était vraiment pas une bonne chose de fermer les salles», proteste-t-elle auprès de 20 Minutes.
Le sort des salles lilloises
La situation est d’autant plus inquiétante pour les salles de sport de Lille, en témoigne la fermeture de l’établissement «Fitness 222» dans le centre-ville, lequel comptait une centaine d’abonnés. «Cette maladie n’est pas réglée du tout. Début septembre, j’ai dit à ma clientèle que je ne reprenais pas d’abonnements annuels car je ne savais pas de quoi l’avenir allait être fait», raconte au quotidien Mme Delomez, qui a tenu la salle pendant 38 ans.
«Je ne peux pas vivre comme ça. Du coup, je dépose le bilan. C’est malheureux mais j’arrête. Je ne sais pas ce que je vais faire désormais. J’angoisse», confie-t-elle.
D’autres salles de la capitale des Flandres pourraient être concernées si leur fermeture forcée devait se poursuivre dans les prochaines semaines.