Dans le cadre de l’affaire Navalny, les ministères français et allemand des Affaires étrangères ont annoncé le 7 octobre qu’ils allaient réagir à l’usage, présumé, d’un agent neurotoxique contre l’opposant russe et qu’ils transmettraient à leurs partenaires européens des propositions de «sanctions additionnelles» contre Moscou.
«Ces propositions viseront des personnes que nous considérons comme responsables […] et une entité impliquée dans le programme Novitchok», indique le communiqué validé à l’Élysée.
Ce 8 octobre, Le Monde affirme disposer d’informations selon lesquelles cette liste comporte neuf noms, dans l’administration présidentielle et au sein de l’appareil sécuritaire. L’entité mentionnée serait l’Institut d’État pour la recherche scientifique en chimie organique et en technologie (GosNIIOKhT) considéré comme le lieu de conception de l’agent neurotoxique Novitchok.
Cette liste implique un gel d’avoirs et une interdiction de voyager en Europe. Elle sera discutée au Conseil des affaires étrangères à Bruxelles prévu pour le 12 octobre, précise le journal.
Position de Moscou
Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, avait précédemment indiqué que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) n'avait pas répondu non plus aux demandes de la Russie concernant le dossier d’Alexeï Navalny, rappelant que les représentants de celle-ci avaient «bourré le crâne» à Moscou en disant qu’ils n’avaient reçu aucune demande.
L'opposant et blogueur russe Alexeï Navalny a été hospitalisé le 20 août à Omsk, en Sibérie, après avoir fait un malaise à bord d’un avion. Quelques jours plus tard, il a été transféré à l’hôpital de la Charité de Berlin, avant que le gouvernement allemand n’évoque un empoisonnement avec une substance de type Novitchok.