Une large majorité de Français dit approuver le discours d'Emmanuel Macron et être en accord avec les mesures annoncées par le Président au sujet du séparatisme. Selon une étude Elabe réalisée pour BFM TV, trois personnes interrogées sur quatre soutiennent le chef de l’État dans son appel à «s’attaquer au séparatisme islamiste», alors que seuls 24% estiment que c’est une position erronée.
L’étude fait remarquer dans ce contexte que l’assentiment augmente avec l’âge: de 61% chez les moins de 35 ans jusqu’à 86% chez les 65 ans et plus.
Pour ce qui est des moyens de lutte contre le séparatisme, la quasi-totalité des mesures annoncées semble être favorablement accueillie par les Français. Ainsi, 86% des sondés se disent pour le renforcement du contrôle des financements des lieux de cultes, 83% pour l’extension des motifs de dissolution de certaines associations et le même pourcentage pour la mise en place d’une charte de la laïcité pour les associations qui souhaitent une subvention de l’État.
En ce qui concerne la fin de la possibilité de recevoir une instruction scolaire à domicile dès trois ans, sauf impératif de santé, la mesure rencontre un assentiment majoritaire, avec 63% d’avis favorables. Toutefois, c’est une mesure moins bien perçue par les parents, 59% y sont favorables, que par les non-parents, avec 67%.
Pourtant, l’enseignement de l’arabe à l’école reste un sujet de controverse: 61% des Français interrogés y sont opposés et 65% jugent cette mesure inefficace pour lutter contre le «séparatisme islamiste».
Le sondage a été réalisé sur un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, par le biais d’une enquête par Internet les 6 et 7 octobre 2020.
Le projet de loi
Le document approprié doit être soumis au conseil des ministres le 9 décembre prochain.
Parmi les mesures citées, une obligation de neutralité dans les services publics, la possibilité de dissoudre des associations notamment «pour atteinte à la dignité de la personne» ainsi qu’une charte de laïcité obligatoire pour les associations qui demandent des subventions. Le chef de l’État a également exprimé sa volonté de bâtir «un islam des Lumières» en renforçant la formation des imams en France.