Marseille refuse le «diktat» des «nantis» à Paris, d’où la création d’un conseil scientifique

© AFP 2024 NICOLAS TUCATMarseille
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La création d’un conseil scientifique permettra à Marseille d’appliquer des mesures en fonction des spécificités économiques et sociales analysées par des spécialistes présents sur le terrain au lieu de se conformer aux décisions prises à Paris «entre nantis» sous forme de «diktat», a déclaré Samia Ghali, adjointe à la mairie marseillaise à RMC.

En revenant sur son intention de créer un conseil scientifique réservé uniquement à Marseille, la deuxième ajointe à la mairie de la cité phocéenne, Samia Ghali, a dénoncé dans un entretien à RMC le «diktat» de Paris en termes de mesures sanitaires et les décisions prises «entre nantis».

Selon elle, la ville nécessite des scientifiques et médecins qui sont sur le terrain, au contact réel de la population, pour prendre en compte la situation locale, sociale et économique.

«Tout doit être pris en compte, pas seulement un diktat mené par les uns et les autres, et souvent en contradiction entre eux», a-t-elle lancé.

Interrogée par la présentatrice à propos du mot «diktat», elle a poursuivi:

«Ils se réunissent à Paris, entre eux, entre nantis et c’est tout».

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L’élue a réaffirmé que les Marseillais se sentaient «méprisés» par le gouvernement, car «ils oublient qu’à côté il y a des vies, des gens qui ont besoin de comprendre, des élus locaux».

Des Marseillais «méprisés», «lésés»

Elle a confirmé assumer totalement ses propos: «On ne peut être méprisés comme cela. Je mesure mes mots».

Pour l’adjointe il n’est pas question de désobéir au gouvernement ou de contredire les mesures imposées mais de considérer la multitude de facteurs locaux de cette ville dont les habitants se sentent «stigmatisés»:

«Je respecte la République mais il faut qu'elle donne le sentiment qu'elle soit égale pour tout le monde. Quand les restaurateurs marseillais estiment avoir été lésés... On veut faire de Marseille un exemple? Un laboratoire du gouvernement?»

Bien que les restaurants aient pu rouvrir, Samia Ghali n’admet pas que les autorités aient fini par entendre les plaintes des citadins:

«C'est qu'ils n'osaient mettre Paris en zone écarlate avec les mêmes conditions. Ils ont préféré libérer Marseille pour ne pas enfermer Paris».

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