Selon le dernier bilan annoncé par le ministère israélien de la Santé, plus de 271.500 personnes ont été contaminées dans le pays depuis le début de la pandémie. D’ailleurs, l’État hébreu est devenu le premier pays au monde à réintroduire le confinement.
Se prononçant sur les chiffres alarmants, il rappelle que la ville où il vit est la plus dense du pays et le fait que la communauté est très soudée et que les familles y sont souvent très nombreuses, comptant jusqu’à 100 ou 150 membres.
«Mais en temps d'épidémie, cela pose problème puisqu'une personne contaminée rentre chez elle, elle contamine ensuite cinq, 10 ou 15 personnes qui vont ensuite aller à l'école religieuse et contaminer encore 10 ou 15 copains, etc. Donc, rien qu'au sein du foyer, il y a énormément de contaminations», explique l’interlocuteur du média.
Un autre problème qu’il évoque est celui de la diffusion des informations, contestant la thèse du laxisme. Admettant que les juifs orthodoxes écoutent avant tout les rabbins, il explique que ces derniers «n’ont pas été mis au courant assez vite».
«Aujourd'hui, ils sont tous dans le coup, ils publient régulièrement des lettres disant d'écouter les consignes du gouvernement. Maintenant, ces consignes ne protègent pas à 100% du coronavirus quand vous vous retrouvez au supermarché bondé. On est en période de fêtes, on a énormément d'enfants à la maison qu'il faut nourrir du matin au soir et l'on peut être contaminé même si on a bien écouté.»
«Antisémitisme interne»
Se focalise-t-on sur la population ultra-orthodoxe plus qu’il ne le faut? Jérémie Berrebi estime qu’elle «n’est jamais épargnée» que ce soit pour ne pas travailler ou ne pas aller dans l’armée. Et aujourd’hui, quand la pandémie sévit dans le monde entier, ce sont toujours eux qui sont montrés du doigt.
«J'ai plus vécu un antisémitisme à l'intérieur d'Israël que quand je vivais en France», confie-t-il encore.