Il importe d'éviter que des combattants étrangers ne soient impliqués dans le conflit du Haut-Karabakh où les hostilités doivent cesser immédiatement, ont déclaré ce jeudi 1er octobre les ministres russe et turc des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et Mevlut Cavusoglu.
«Les interlocuteurs ont examiné en détail l'escalade de la tension concernant le Haut-Karabakh. Les ministres ont exprimé leur préoccupation face à la confrontation en cours et se sont prononcés pour l'arrêt immédiat des hostilités», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Moscou et Ankara ont en outre réaffirmé leur disposition à coordonner leurs actions en vue de stabiliser rapidement la situation au Haut-Karabakh et de relancer les négociations.
La Russie a attiré l'attention de la Turquie sur les efforts entrepris par les co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, notamment sur la déclaration adoptée le 1er octobre par Emmanuel Macron, Vladimir Poutine et Donald Trump, selon le ministère.
Reprise des hostilités au Haut-Karabakh
La situation à la ligne de démarcation du Haut-Karabakh, en Transcaucasie, s’est aggravée le 27 septembre.
Bakou et Erevan rejettent l’un l’autre la responsabilité de l’escalade. La loi martiale a été décrétée en Arménie, dans certaines régions de l’Azerbaïdjan, ainsi que dans la République autoproclamée.
Il s'agirait de l’escalade la plus dangereuse depuis 1994, date à laquelle la guerre pour l’indépendance du Haut-Karabakh est devenue «un conflit gelé» entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.