D’après les nombreux témoignages des survivants du Titanic et de l’équipage du Carpathia qui les a secourus, la nuit du 14 avril 1912 a été marquée par une aurore boréale. Mila Zinkova, chercheur à l’Université de Californie à San Francisco, a étudié l’effet que ce phénomène avait potentiellement pu avoir.
L’article publié dans le journal Weather de la Royal Meteological Society au Royaume-Uni et relaté par Sciences et Avenir explique que les aurores boréales sont formées lors des tempêtes solaires, lorsque le Soleil expulse des flux de gaz électrifiés qui entrent en collision avec l’atmosphère terrestre.
Ces particules se déplacent le long des champs magnétiques et peuvent interférer avec les signaux électriques et magnétiques, pouvant donc provoquer des oscillations et des surtensions. Ainsi, les outils de navigation comme les boussoles ainsi que les appareils de communication à bord du Titanic ont pu en être affectés.
Une petite erreur suffit
Les aurores boréales auraient été «très fortes cette nuit-là», rapporte Mila Zinkova, et étaient encore visibles lorsque les navires sauveteurs sont arrivés sur les lieux. D’après elle, une simple erreur de 0,5 degré a pu conduire le célèbre paquebot à suivre une mauvaise trajectoire, le menant droit vers l’iceberg. De plus, la chercheur a découvert que le Titanic avait envoyé de mauvaises coordonnées lors de son appel de détresse.
À cela s’ajoutent les signaux radio «bizarres» rapportés par les opérateurs du RMS Baltic, un des navires ayant répondu à l’appel. D’autres bateaux à proximité n’ont tout simplement pas entendu les SOS envoyés par le Titanic.
D’autres spécialistes interrogés par Business Insider estiment qu’il est peu probable qu’il ait coulé à cause de l’aurore boréale, même si ce phénomène a pu entraver les efforts des navires à proximité pour secourir les passagers en détresse.