Ce mercredi 30 septembre, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a répondu à Emmanuel Macron qui avait qualifié plus tôt dans la journée d'«inconsidérées» et de «dangereuses» les déclarations turques sur le conflit en cours entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh.
«Si le Président Macron ne s'inquiète pas pour les terres de l'Azerbaïdjan, alors sa démonstration de solidarité à l’encontre de l'Arménie signifie un soutien à l'occupation», a-t-il indiqué durant une table ronde à l’agence de presse Anadolu.
Déclarations «inconsidérées» et «dangereuses»
Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron a dit être «préoccupé» par les déclarations turques «inconsidérées» et «dangereuses» sur le conflit en cours entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh.
Soutien «sur le champ de bataille»
La veille, le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré qu’Ankara était prêt à soutenir l'Azerbaïdjan dans le conflit au Haut-Karabakh, tant sur le plan diplomatique que militaire.
«La Turquie est prête à soutenir l'Azerbaïdjan à la fois à la table des négociations et sur le champ de bataille», a-t-il lancé. Selon lui, la solution pour sortir de l'impasse est «le retrait de l'Arménie des territoires occupés».
De violents combats se poursuivent dans la zone de conflit du Haut-Karabakh. Des pertes en personnel et en matériel sont à déplorer des deux côtés.
Réactions de la communauté internationale
Le Conseil de sécurité de l'Onu a réclamé le 29 septembre dans une déclaration unanime un «arrêt immédiat des combats».
L'Union européenne a jugé le 28 septembre la situation au Haut-Karabakh «très préoccupante» et toute ingérence dans cette région «inacceptable».
De son côté, Moscou a exhorté les deux parties à cesser le feu et à commencer des négociations.