À quoi ressemblerait le monde si l’Union soviétique avait été préservée? C’est la question à laquelle a répondu Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant du régime, auprès du quotidien britannique The Times dimanche 27 septembre.
«Je pense que le monde serait meilleur. Il serait plus stable, plus sûr, plus juste», estime-t-il.
Il assure que ses réformes de perestroïka et de glasnost n’avaient pas pour but de faire effondrer le pays, mais a toutefois reconnu certaines erreurs, notamment le retard dans la mise en œuvre des réformes du parti, la décentralisation et des réformes économiques peu audacieuses.
Il a cependant rappelé certains points forts de ses quelques années à la tête du pouvoir, à savoir la fin de la guerre froide et le traité de désarmement nucléaire. Il considère avoir donné au peuple soviétique la liberté de mouvement, d’expression, de réunion, de religion, mais se targue aussi d’avoir apporté la démocratie avec les élections multipartites.
Conseil au prochain Président américain
Alors que s’est tenu mardi le premier débat télévisé entre Donald Trump et Joe Biden à 35 jours du scrutin présidentiel, M.Gorbatchev s’inquiète de la situation alarmante auquel le monde fait face, évoquant les risques extrêmement élevés d’une nouvelle course à l’armement.
«Quel que soit le résultat de cette élection, il faudra reprendre le dialogue», recommande-t-il, «nous avons besoin d’une forte impulsion de la part des Présidents des deux côtés». Pour la stabilité du monde, il considère ainsi qu’un dialogue entre Moscou et Washington est indispensable.