Un juge a refusé de réaliser des tests osseux sur l'attaquant de Paris, alors âgé de 23 ans

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L’auteur de l’attaque près des locaux de Charlie Hebdo était plus âgé de cinq ans qu’il ne l’affirmait lors de son arrivée en France en 2018. Comme le relate Le Figaro, sa prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance a pu être acceptée après que le juge a refusé de procéder à un test osseux, ce qui aurait pu aider à déterminer son âge réel.

Nouvel élément concernant l’identité de l’auteur présumé de l’attaque au hachoir à Paris: il est arrivé en France en 2018 et a menti à la fois sur son nom et sur son âge. Malgré les suspicions du Conseil général du Val-d’Oise, le juge pour enfants de Cergy-Pontoise a refusé de lui faire passer un test osseux afin de déterminer son âge réel, rapporte Le Figaro.

Ce dernier avait assuré être né en août 2002 (et donc avoir 16 ans) et s’appeler Hassan Ali, deux informations à propos desquelles il a menti. Reconnu comme mineur étranger non accompagné, il a pu bénéficier d’une prise en charge sur le plan administratif de l’Aide sociale à l’enfance, logé et suivi jusqu’à sa soi-disant majorité, en août 2020.

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Sous cette fausse identité, il a été arrêté à deux reprises cette année pour violences volontaires et port d’arme prohibé, déjà un hachoir de boucher, avant son passage à l’acte vendredi dernier. Selon les informations du Monde, les enquêteurs ont retrouvé sur son téléphone portable une photo de sa véritable pièce d’identité. Il se nomme Zaheer Hassan Mahmood et est né le 25 janvier 1995. Il était donc âgé de 23 ans au moment de son enregistrement par l’administration le 31 juillet 2018.

La fiabilité du test osseux

Qu’est-ce qui a pu amener le juge à décider de ne pas procéder au test osseux? Comme l’explique RTL, ce test ne peut intervenir qu’après examen du dossier du jeune migrant, à savoir ses papiers d’identité s’il y a, la cohérence de son récit, son parcours, etc. Mais la fiabilité même du test est souvent contestée.

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En effet, créé par deux chercheurs entre 1931 et 1940, ce test n’a pas pour objectif de «déterminer l’âge d’une personne, mais seulement de suivre la croissance des enfants», explique à Libération le docteur Catherine Adamsbaum, de l’hôpital Bicêtre à Paris.

«Les tests ne sont pas fiables et impliquent des marges d’erreur importantes», affirme-t-elle.

De plus, ces examens sont souvent sollicités pour des jeunes entre 16 et 18 ans, période durant laquelle la croissance des os ne permet plus vraiment de déterminer l’âge. La Ligue des droits de l’Homme prône d’ailleurs leur interdiction en raison des conséquences qu’ils apportent aux sujets concernés. «Les services administratifs remettent en cause quasi systématiquement les documents pour les mineurs les plus âgés, ceux qu’on ne veut pas prendre en charge», estime Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de l’association.

L’attaque à Paris

Alors que se tient toujours le procès des attentats de Charlie Hebdo, Zaheer Hassan Mahmood a cherché à «condamner» l’hebdomadaire qui a récemment republié les caricatures du prophète Mahomet. Vendredi 25 septembre, il s’est rendu à l’ancien siège de la rédaction, sans savoir qu’elle avait déménagé, et a attaqué au hachoir deux journalistes qui travaillaient en fait pour l’agence de presse Premières Lignes. Bien que sérieusement touchés à la tête, leurs jours ne sont pas en danger.

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