Au micro de France Inter, le président des Républicains (LR) Christian Jacob a reproché à Emmanuel Macron son manque d’engagement sur la question de l’islamisme radical.
Il a par la suite pointé le mutisme du Président de la République sur la question de l’islamisme radical, accusant Emmanuel Macron de ne pas savoir mettre de mots sur cette réalité.
«Sur ce sujet de l’islamisme radical, il n’arrive même pas à prononcer le mot. Alors que c’est une réalité: plus de 260 victimes depuis 2012, elles ne sont pas victimes de je ne sais quel séparatisme, mais de l’islamisme radical. Le Président de la République est incapable de se prononcer sur le sujet, alors que tous les trois mois il nous annonce un grand discours. […] Il est tétanisé», a expliqué Christian Jacob sur France Inter.
Au-delà de la communication d’Emmanuel Macron sur cette question, Christian Jacob a également critiqué l’inaction du Président «incapable de se décider sur quoi que ce soit». Il a mis en exergue le problème des «1.000 mosquées salafistes répertoriées en France», affirmant qu’aucune n’avait été fermée cette année.
Mineurs isolés
Le député de Seine-et-Marne a également souligné le problème des individus inscrits au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), rappelant que sur «20.000 noms, 3.400 sont étrangers et toujours sur le sol français».
Christian Jacob a en outre attaqué l’action du gouvernement quant aux mineurs étrangers isolés, rappelant que l’auteur de l’attaque à Paris était arrivé en France avec ce statut.
«En 2012, la France accueillait 1.000 mineurs isolés, aujourd’hui on a 40.000. C’est 40 fois plus. Et la plupart de ces mineurs n’en sont pas. Vraisemblablement, on va apprendre dans les heures qui viennent que l’auteur de l’attentat n’était en réalité pas un mineur, mais accueilli comme tel», a-t-il affirmé sur France Inter.
Le président de LR a conclu en appelant le gouvernement à se saisir de ces sujets avec «un peu plus de rigueur, un peu plus de sérieux et un peu moins d’arrogance dans le verbe».