Lors des manifestations qui ont eu lieu ce dimanche en Biélorussie, les forces de l'ordre ont arrêté près de 200 participants à des marches non autorisées, a déclaré à Sputnik la porte-parole du ministère de l'Intérieur Olga Tchemodanova.
Elle a tenu à préciser que le nombre de participants était moins élevé que lors de toutes les manifestations d’avant.
Des manifestations ont lieu d’habitude le dimanche dans différentes villes de Biélorussie et l'opposition organise la plus grande manifestation à Minsk.
«Selon les dernières informations, environ 200 personnes ont été arrêtées dans le pays», a déclaré Olga Tchemodanova.
Selon elle, le nombre de participants dans les manifestations dans les villes de Moguilev et Gomel n'a pas dépassé 250.
«Cette fois, les actions étaient peu nombreuses et les interpellations ont eu lieu dans presque toutes les régions. La situation est sous contrôle, les agents ont utilisé des moyens spéciaux, mais les grenades assourdissantes n'ont été utilisées par personne», a ajouté l'interlocutrice de Sputnik.
Dispersion de manifestants à Moguilev et Gomel
À Gomel, les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des munitions spéciales contre les manifestants.
Sur les réseaux sociaux ont en outre circulé des informations sur le recours à des grenades assourdissantes à Moguilev.
Or, le service de presse de la police locale précise que les forces de l'ordre ne se sont pas servies de grenades assourdissantes ou de gaz lacrymogènes, mais que d'autres mesures spéciales ont été utilisées.
Situation en Biélorussie
Des manifestations ont débuté en Biélorussie après la présidentielle du 9 août remportée par Alexandre Loukachenko. Selon la Commission électorale centrale, le Président en exercice a recueilli 80,1% des voix. Toutefois, l’opposition estime que la victoire revient à sa principale rivale, Svetlana Tikhanovskaïa, qui en comptabilise officiellement 10,8%.
Les premiers jours suivant l’élection, les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau, des grenades assourdissantes, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Plus de 6.700 personnes ont été interpellées et plusieurs centaines ont été blessées, dont plus de 130 policiers. Trois manifestants sont décédés.