La fresque polémique représentant les portraits de George Floyd et Adama Traoré, tués à cause de leur arrestation, a été entièrement recouverte le 25 septembre à Stains, en Seine-Saint-Denis, rapporte le syndicat Alliance 93 sur sa page Facebook.
Ce dessin, réalisé par un collectif d’artistes locaux, avait été inauguré par le maire PCF de Stains, Azzedine Taïbi, à la fin du mois de juin pour dénoncer «le racisme et les violences policières».
«Stigmatisation des forces de l’ordre»
La fresque avait alors provoqué l’ire du syndicat policier Alliance en raison de l’inscription «contre le racisme et les violences policières». L’organisation avait rapidement demandé, sur sa page Facebook, que «cette phrase soit repeinte ou supprimée car elle stigmatise la police républicaine».
Début juillet, le maire Azzedine Taïbi avait été mis en demeure par le préfet de Seine-Saint-Denis d’effacer la fresque après avoir reçu des représentants du syndicat Alliance.
INAUGURATION DE LA FRESQUE CONTRE LE RACISME ET LES VIOLENCES POLICIÈRES STAINS✊💡
— La Vérité Pour Adama (@laveritepradama) June 19, 2020
Fresque en hommage à Adama Traoré et George Floyd réalisé par les artistes stanois du « Collectif Art ».
Sur la Place du Colonel Fabien, le maire Azzédine Taïbi et Assa Traoré
📸 Dragan Lekic pic.twitter.com/00xn0agNbl
«Alliance 93 est parvenu à rétablir l’honneur des policiers malgré les menaces et le déferlement de haine à notre encontre sur les réseaux sociaux», a écrit l’organisation syndicale dans une publication sur Twitter. «Notre rassemblement sur le parvis de la préfecture de Bobigny (…) et notre audience auprès du préfet de la Seine-Saint-Denis auront permis d’obtenir justice pour les policiers».
— Alliance 93 (@ALLIANCE_93) September 25, 2020
Dégradations de la fresque
Dans la nuit du 4 au 5 juillet, le dessin mural avait été vandalisé par le leader du mouvement patriotique «Les Nationalistes», Yvan Benedetti, qui a revendiqué cet acte.
L'Afro-Américain George Floyd est mort lors de son interpellation à Minneapolis, aux États-Unis, en mai 2020 et Adama Traoré en juillet 2016 après son interpellation par les gendarmes à Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise.