Waldemar Herdt, membre du parti politique Alternative pour l'Allemagne (AfD) et de la commission des Affaires étrangères du Bundestag, estime qu'il ne serait pas question d'une coalition contre Nord Stream 2 si l'unanimité régnait entre les pays européens sur le sujet.
«Le scénario dont parle Mike Pompeo était prévisible. Cependant, le fait même de la nécessité d'une coalition indique que des divergences existent entre les pays européens. Initialement, on s'attendait à ce que les pays de l'Union européenne parlent d'une seule et même voix sur cette question», explique-t-il à Sputnik.
Le parlementaire avance que de toute évidence, la pression de Washington sur les pays qui ne se sont pas alignés sur sa position croîtra.
Une coalition en soutien au gaz liquéfié américain
Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz liquéfié en Europe, s’opposent activement à la réalisation du projet, tout comme l’Ukraine et plusieurs pays européens. Washington a adopté des sanctions contre le projet en 2019, réclamant que les sociétés chargées de poser les tubes arrêtent leurs travaux.
La société suisse Allseas a ainsi presque immédiatement rappelé ses navires.
Angela Merkel avait précédemment déclaré que le projet Nord Stream 2 et l'affaire Navalny étaient deux choses différentes qu'il fallait envisager séparément. Le Kremlin avait appelé à cesser de politiser le gazoduc qui était un projet purement commercial entre la Russie et l'Union européenne, Allemagne comprise.