Enedis veut couper l'électricité de Bernard Tapie: «Ce qu'ils veulent, c'est ma peau»

© AP Photo / Michel EulerBernard Tapie
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Lundi 21 septembre, deux jours avant une audience au tribunal correctionnel sur la liquidation de ses biens, Bernard Tapie voit débarquer chez lui un technicien d'Enedis venu lui couper l'électricité, relate Le Parisien. «Ce qu'ils veulent, c'est ma peau», s'insurge l'ancien patron de l'OM.

Lundi 21 septembre, un technicien d'Enedis se présente à l'hôtel particulier de Bernard Tapie dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris.

«Il m'explique qu'il est mandaté par EDF pour me couper l'électricité. Il a été stupéfait de me voir, il n'avait pas fait le rapprochement entre la société GBT [Groupe Bernard Tapie, ndlr] et moi», révèle au Parisien l'ancien propriétaire de l'Olympique de Marseille et d'Adidas qui à 77 ans lutte contre un double cancer.

Après avoir contacté un responsable d'Enedis, il souligne que la liquidation judiciaire de ses biens n'est pas définitive et qu'en plus, il paie lui-même ses factures de gaz et d'électricité.

«C'est fou, ils ont essayé de me couper l'électricité », s'emporte Bernard Tapie en colère contre ses créanciers du CDR, structure chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais et le mandataire judiciaire qui a ordonné l'intervention.

Contacté par Le Parisien le technicien d'Enedis confirme la version de Bernard Tapie. 

«Je suis intervenu à la demande du service recouvrement d'EDF pour une résiliation du contrat et, sur ma fiche, il était marqué que c'était dans le cadre d'une liquidation judiciaire», explique-t-il, ajoutant que M.Tapie l'a accueilli chaleureusement et lui a expliqué que c'était illégal de lui couper l'électricité.

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«J'ai été touché de le voir dans cet état et, franchement, je trouve ça dégueulasse de l'attaquer en justice alors qu'il est aussi diminué physiquement.»

«Ce qu'ils veulent, c'est ma peau»

Selon Le Parisien, l'homme d'affaires voit dans cet acte une nouvelle preuve d'acharnement de ses adversaires.

«Ce qu'ils veulent, ce n'est pas récupérer l'argent soi-disant volé aux contribuables, c'est ma peau.»

Accusé d'escroquerie et condamné en 2015 à rembourser 404 millions d'euros dans l'affaire de l'arbitrage lui ayant octroyé cette somme en 2008 après la revente litigieuse en 1993 d'Adidas par le Crédit lyonnais, Bernard Tapie a proposé plusieurs plans de remboursement tous rejetés par la justice.

«En France, les 404 millions sont devenus 570 millions d'euros alors que j'ai touché en tout et pour tout 270 millions d'euros de l'arbitrage», s'indigne-t-il.
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