Débat place de la République: la «racialisation» du débat politique, «un poison pour la France» - vidéo

© Sputnik . Oxana BobrovitchUne manifestante, place de la République à Paris
Une manifestante, place de la République à Paris - Sputnik Afrique
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Quelques centaines d’activistes issus d’associations et mouvements citoyens se sont rassemblés ce 20 septembre place de la République à Paris. L’anniversaire de la proclamation de la Première République a justifié ce rassemblement populaire «pour une lutte universaliste contre le racisme», alliant combats laïque et social. Reportage.

La racialisation de la question sociale est une impasse. Cette tribune, publiée dans Marianne et soutenue par plusieurs associations et collectifs citoyens, a été le point de départ du rassemblement qui s’est tenu place de la République à Paris, ce 20 septembre.

«Tous les signataires ont voulu déclencher [un débat, ndlr] en mode public et pas seulement dans les médias», précise pour Sputnik Rémi Richement, président de l’association «Esprit laïque».

Charles-Henri Gallois, président du mouvement «Génération Frexit» –fraîchement créé par des démissionnaires de l’Union populaire républicaine (UPR)–, bien que n’étant pas signataire de la tribune, était présent place de la République. Au micro de Sputnik, il juge que la «racialisation» du débat politique est «un poison pour la France».

​«C’est une culture et une démarche étrangère à la France. On ne reconnaît qu’une seule communauté, la communauté nationale. C’est une impasse si la France va dans ce type de débat sur la civilisation», souligne Charles-Henri Gallois.

D’après l’activiste, on ne doit faire de distinction «ni selon les races ni selon la couleur de peau», d’autant plus que «ce combat se fait au détriment du combat social».

«On observe depuis près de 30 ans, depuis le traité de Maastricht, l’appauvrissement général de tous les Français, sans distinction», assure Charles-Henri Gallois.

«Génération Frexit» entend mener un combat autour de «la baisse du niveau de vie». Pour lui, les priorités sont de «restaurer les valeurs de l’État et rappeler les valeurs de la République», ainsi que «reprendre le contrôle à tous les niveaux» et «imposer le referendum sur le Frexit».

​Claude Sauton, président du collectif «LFI-Les Franchement Insoumis», anciennement collectif «JR Hébert», excommunié il y a près de deux ans de «La France Insoumise», a rameuté ses troupes sur la place parisienne pour dénoncer «une substitution de la lutte des classes –le socle de la gauche– par la lutte des races, un dévoiement pur de ce qu’est notre pays, avec son idée de nation

«Il s’agit d’une dérive extrêmement grave qui s’accompagne de la remise en cause de la laïcité, qui a aussi structuré ce pays», prévient Claude Sauton.

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Pour M. Sauton, le danger «de ne plus pouvoir s’exprimer» guette. «Nous pensons que beaucoup de gens sont isolés et assistent, effarés, aux mises en scène spectaculaires de la racialisation et n’attendent qu’un signal pour s’exprimer», juge l’activiste.

«Au lieu de s’exprimer sur les réseaux sociaux, dans des livres et via des tribunes, on a fait un grand pas: on assiste à une présence physique de gens qui se reconnaissent dans cette démarche», conclut Claude Sauton.
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