«Corrida dans les forêts»: le cliché d'un cerf épuisé déclenche des appels à interdire la chasse à courre

© Photo Pixabay / PexelsUn cerf (image d'illustration)
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Un cerf observé en ville dans une tentative de fuir, la langue pendante, a donné un coup de fouet au débat sur la chasse à courre jugée comme «une barbarie sans nom» par la Fondation Brigitte-Bardot.

La scène survient quelques jours seulement après que la saison de chasse à courre a été ouverte: un cerf traqué par des chiens a trouvé refuge en ville. Le cervidé épuisé pris en photo près du chantier d'un lotissement à Compiègne, dans l’Oise, a suscité l'ire des défenseurs des animaux.

Pour la Fondation Brigitte-Bardot, il s'agit d'«une corrida dans les forêts» qui doit être interdite: «La chasse à courre est une barbarie sans nom», a déclaré sur BFM TV le porte-parole du collectif, Christophe Marie.

«Regardez! Il y a un cerf avec la langue pendante à 10 mètres de nous. On ne sait pas s'il va faire un arrêt cardiaque. Cela n'a pas de sens au XXIe siècle d'assister à des scènes pareilles», s'est indigné Stanislas Broniszewski, le porte-parole du groupe Abolissons la vénerie aujourd'hui (AVA), interrogé par Franceinfo.

Enquête pour établir les faits

La Société de vénerie entend mener une enquête, a annoncé son président Pierre de Roualle.

«Nous devons comprendre pourquoi les chiens n'ont pas été arrêtés plus tôt et pourquoi la chasse se tenait si près de la ville», a-t-il déclaré sur BFM TV. «Mais la réglementation a été respectée».

Cerf gracié

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En Algérie, la chasse autorisée après plus de 25 ans d'interdiction
Les chasseurs ont gracié l'animal à bout de forces, ce qui est conforme à la réglementation dans une situation similaire.

Le décret de 2019 a imposé l'interdiction de tuer les animaux qui se trouvent dans une zone habitée ou commerciale. Peu avant l'incident, un arrêté a été pris par la préfecture de l'Oise pour limiter l'accès au public de la forêt de Compiègne les jours de chasse. Une décision qui a été dénoncée par l'AVA.

«La chasse à courre n'est pas une tuerie organisée, on reprend uniquement la règle naturelle des prédateurs qui chassent des proies», a pourtant expliqué le président de la Société de vénerie.
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