À l’ombre de la cathédrale Notre-Dame, des charpentiers compagnons du devoir travaillent tout le week-end de ces Journées du patrimoine et présentent des éléments de la future charpente tout en mettant en valeur leur métier. «Un grand moment», pour Philippe Gourmain, président des Experts forestiers de France.
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«Nous, les forestiers, accompagnés de charpentiers, nous savions dès le début que nous étions en mesure de fournir des chênes, et de la refaire. Les savoir-faire existent en France, contrairement à ce qui a pu être annoncé au début», déclare Philippe Gourmain au micro de Sputnik.
La disparition de la charpente aux dimensions impressionnantes (100m de long sur 13m de large) et qui comptait parmi les plus anciennes de Paris a laissé l’ensemble de la toiture béante. De longues discussions sur le matériau à utiliser pour sa reconstruction ont suivi l’incendie, avant que le chêne ne l’emporte sur le béton et la ferraille.
«Il ne faut pas regarder dans le rétroviseur la situation d’une manière un peu nostalgique. Il y a quelque chose de résolument moderne à utiliser du bois aujourd’hui», souligne Philippe Gourmain.
#SputnikVidéo | À l’occasion des #Journéesdupatrimoine, les charpentiers compagnons du devoir travaillent sur le parvis de #NotreDame afin de mettre en valeur leur savoir-faire et présenter la future charpente de la cathédrale#JEP2020 @JEP #Paris pic.twitter.com/2UIu70iklC
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Rappelant que «le XIXème a été le siècle de l’acier» avec la tour Eiffel et le XXème siècle celui du béton, l’expert forestier affirme que le «bois, parce qu’il est renouvelable, et qu’il stocke le carbone», pourrait bien devenir le matériau du XXIème siècle.
«Non seulement c’est un matériau noble et presque sensuel, en plus, il a des vertus écologiques. Il est tout à fait adapté à notre époque», assure M. Gourmain.
La «deuxième étape» démarrera «du côté de l’Établissement public de reconstruction de Notre-Dame et des architectes en chef», qui devront retenir le «système de construction» et la façon d’employer le chêne.