En commentant à Sputnik l’idée de l’UE de sanctionner des responsables biélorusses, le directeur du Département des organisations internationales au sein du ministère russe des Affaires étrangères a pointé l'Occident qui utilise des «outils traditionnels», dont «des sanctions unilatérales illégales».
«Malheureusement, dans le contexte de la Biélorussie, nous voyons une image habituelle: les pays occidentaux, en bafouant les principes fondamentaux de la Charte de l’Onu, essaient d'utiliser la situation post-électorale pour promouvoir leurs propres intérêts égoïstes», estime Piotr Ilyitchev.
Selon lui, «les outils traditionnels sont utilisés, y compris les sanctions unilatérales illégales».
Manifestations en Biélorussie
Une vague de manifestations est née en Biélorussie après la fin de la présidentielle du 9 août remportée par Alexandre Loukachenko. Selon la Commission électorale centrale, le Président en exercice a recueilli 80,1% des voix. Toutefois, l’opposition estime que la victoire revient à sa principale rivale, Svetlana Tikhanovskaïa, qui en compte 10,8%.
Selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, «ces sanctions devraient être adoptées avant le Conseil européen organisé les 24 et 25 septembre à Bruxelles si nous voulons conserver la crédibilité européenne». La décision devrait être prise au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi prochain à Bruxelles.
En août dernier, Alexandre Loukachenko a conseillé aux dirigeants occidentaux de se concentrer sur leurs propres problèmes plutôt que sur la situation politique dans son pays.
«Avant de nous pointer du doigt, ils devraient mettre à l’agenda de leurs réunions les Gilets jaunes en France et les terribles fusillades aux États-Unis», a-t-il déclaré.