Les forces antiémeute ont procédé à l’interpellation de participantes à une «marche de femmes», une action de protestation qui s'est tenue à Minsk et n’a pas été autorisée, rapporte le correspondant de Sputnik présent sur place.
Comme le précise notre journaliste, vers 15h20 le nombre des participantes à la marche qui se sont réunies autour de l’activiste Nina Baguinskaïa atteignait plusieurs centaines de personnes.
Le seul excès qui a été enregistré avant le début des interpellations est la tentative des participantes d’arracher le micro à une journaliste de la télévision étatique et le croche-pied fait à son cameraman.
Interpellations
Les interpellations ont commencé au moment où la colonne s’est approchée de la rue Iakoub Kolas. Plusieurs dizaines de personnes ont été emmenées à bord de fourgons cellulaires, après quoi les manifestants ont formé une chaîne humaine le long de la rue en brandissant des drapeaux, rapporte notre correspondant.
Ensuite, deux minibus avec la police antiémeute sont revenus et les interpellations se sont poursuivies.
Situation en Biélorussie
Des manifestations ont débuté en Biélorussie après la présidentielle du 9 août remportée par Alexandre Loukachenko. Selon la Commission électorale centrale, le Président en exercice a recueilli 80,1% des voix. Toutefois, l’opposition estime que la victoire revient à sa principale rivale, Svetlana Tikhanovskaïa, qui en compte 10,8%.
Les premiers jours suivant l’élection, les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau, des grenades assourdissantes, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser les foules. Plus de 6.700 personnes ont été interpellées et plusieurs centaines ont été blessées dont plus de 130 policiers. Trois manifestants sont décédés.