«C’est un crève-cœur», déplore Bénédicte Baranger, présidente de l’association Orléans Jeanne d’Arc, auprès du Parisien. Les fêtes johanniques qui se déroulent chaque année auraient dû être exceptionnelles en 2020 en raison du centenaire de la canonisation de la «Pucelle d’Orléans». Elles le seront d’une autre manière, Covid-19 oblige.
En effet, pas de grand défilé populaire où la foule applaudit la lycéenne qui incarne Jeanne d’Arc et une programmation plus limitée qu’à l’ordinaire, avec quatre jours au lieu d’une semaine.
«Il va manquer toute la dimension de l'esprit de Jeanne. Mais il était impossible de faire autrement, il y aurait eu trop de risques à vouloir continuer à mobiliser tout le monde pour tout stopper 15 jours avant», poursuit la présidente.
Les célébrations ont été annulées en mai à cause de l’épidémie pour être reprogrammées du 23 au 27 septembre, alors que le Loiret est classé en zone rouge de circulation active du virus depuis fin août. Au programme: conférences, expositions, spectacles médiévaux, vente aux enchères de figurines et office religieux, précise le quotidien francilien.
Une édition anti-Covid
La municipalité d’Orléans a prévu une série de mesures afin de limiter les risques de contamination. Ainsi, des portiques à l’entrée du marché serviront à contrôler le nombre de personnes qui pénètrent sur les lieux ainsi qu’à vérifier le port du masque.
«Nous avons privilégié des animations dans des lieux dont nous pouvions maîtriser la jauge afin d'assurer la sécurité du public», assure la Ville. Du gel hydroalcoolique sera mis à disposition et les différentes tavernes seront séparées d’une bonne distance. Une édition particulière qui, à l’instar de l’esprit de Jeanne d’Arc, ne cède pas au renoncement.