Des tirs et des explosions ont retenti dans le XIXe arrondissement de Paris, au jardin Rébeval, soufflant un vent de panique sur les enfants et les adultes présents sur les lieux ce 11 septembre.
«Dans le parc, dans le parc, non mais sérieusement?», lance une voix de femme qui a été témoin de la scène apparemment filmée depuis un immeuble donnant sur le square.
⚡️ VIDEO CHOC / #Paris : Des #racailles ont procédé à des tirs de #mortiers sur des enfants dans un jardin rue #Rebeval dans le 19ème arrondissement de la capitale. #racaille #voyou #delinquants #insecuriteenmarche pic.twitter.com/OYNZrrkyfg
— FranceNews24 (@FranceNews24) September 12, 2020
Sur les images parues sur les réseaux sociaux, il est possible d’entendre des détonations et d’apercevoir des explosions colorées accompagnées de fumée à plusieurs endroits.
Témoignages
Selon plusieurs témoignages recueillis par BFM TV, des jeunes se sont tirés dessus dans le jardin et dans la rue Rébeval.
«Les enfants criaient, les parents ont réagi dans l'urgence et ont pris leurs enfants dans les bras pour les éloigner le plus loin du danger. Les tirs de mortiers arrivent régulièrement. Il y a eu un meurtre dans la rue il n'y a pas si longtemps de ça. C'est un endroit où les femmes ne circulent pas au-delà d'une certaine heure parce qu'elles ont peur d'être agressées. Il s'agit d'un quartier criminogène», a raconté à la chaîne un témoin.
Une femme, qui elle aussi a assisté à la scène, a déclaré pour sa part qu’elle était encore «choquée» et ne pouvait pas «dormir la nuit».
Un autre témoignage, celui d’un jeune père riverain de la rue, a été recueilli par Le Parisien:
«Personne n'a été blessé, mais c'est insensé, une inconscience pareille. Ils étaient une dizaine d'ados, entre 15 ans et 18 ans, à se courser dans les rues avec leurs pistolets, puis, ils ont terminé dans le square, sans penser une seule minute aux petits qui s'y trouvaient.»
«On n'a plus de vie dans le quartier», a-t-il ajouté pour conclure.
Réaction du maire
«Je me suis renseigné, notamment au commissariat, et personne n'a été mis au courant des évènements qui ont été filmés dans le square. Je comprends que les gens soient extrêmement choqués mais lorsque l'on assiste à des faits d'une telle gravité, à une scène de violence, quand il y a mise en danger, le premier geste doit être d'appeler la police. Peut-être ces jeunes auraient-ils pu être interpellés et cela aurait permis de savoir quel type d'artifice a été utilisé, où ils se l’ont procuré», a-t-il déclaré au Parisien.
Il a souligné dans ce contexte qu’il était indispensable «de composer le 17» dans des cas semblables.
Or, une riveraine du square a affirmé au quotidien «ne plus compter les fois» où elle avait appelé la police.
«J'ai même réussi à faire retirer un banc où les jeunes se regroupaient tous les soirs pour trafiquer, avec la musique à fond. Mais on a malheureusement l'impression que le problème est sans fin», a-t-elle indiqué pour conclure.