Taubira propose de «retirer un certain nombre de statues de l’espace public» - vidéo

© AFP 2023 JEWEL SAMADChristiane Taubira
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Face à la polémique sur les statues liées à l'histoire coloniale française, Christiane Taubira a certes déclaré au micro de France Inter être opposée à leur déboulonnage massif, mais elle a également évoqué l’idée de placer certaines d’entre elles au musée.

Invitée ce vendredi 11 septembre sur France Inter, l'ancienne ministre de la Justice et garde des Sceaux Christiane Taubira s’est prononcée contre le déboulonnage massif des statues liées à l'histoire coloniale française ou à la traite négrière, jugeant néanmoins que la place de certaines d’entre elles était au musée.

​Selon elle, «il faut assumer la totalité de l'histoire», mais en ne représentant «dans l’espace public que certaines catégories de personnes, il ne faut pas s’étonner que de temps en temps il y ait une baffe qui parte».

«Je ne suis pas pour le déboulonnage des statues. Je pense qu’il faut retirer un certain nombre de statues de l’espace public. Je pense qu’il y a des statues qui ont d’avantage leur place dans les musées», insiste-t-elle.

«Regarder les choses dans leur nuance»

Opposée à l’«occultation de l’histoire», elle appelle à «regarder les choses dans leur nuance».

Pour l'ancienne ministre, Colbert c’est pas seulement le «Code noir» et les «horreurs», mais aussi les «manufactures françaises», un «grand homme d’État» et l’«organisation de la puissance publique».

«Il ne s’agit pas de dire que c’était un esclavagiste et de l'envoyer aux oubliettes», poursuit-elle.

Des statues déboulonnées ou vandalisées

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Depuis la mort de Georges Floyd et les manifestations qui ont suivi, plusieurs statues ont été déboulonnées ou vandalisées aux États-Unis et en Europe, notamment en France.

Ainsi, un buste du général de Gaulle a été dégradé le 29 août dans la commune du Robert, en Martinique. Des inscriptions ont été taguées à la peinture rouge et noire, notamment «Nous ne sommes pas Français», a appris l’AFP auprès de la mairie.

Un mois plus tôt, La Martinique avait déjà connu le déboulonnage des statues de Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon Ier et native de Martinique, et Pierre Belain d'Esnambuc, qui a conduit l'installation de la colonie française en Martinique en 1635 par des activistes anticolonialistes.

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