Invité de l'émission Quotidien de Yann Barthès sur TMC à l'occasion de la sortie de son livre à succès «Le temps des tempêtes», Nicolas Sarkozy critiquait «cette volonté des élites, qui se pincent le nez, qui sont comme les singes qui n'écoutent personne», lorsqu'il s'est interrompu pour dire avec ironie: «Je ne sais plus, on a le droit de dire "singe"?» et d'enchaîner: «Parce que... On n'a plus le droit de dire les... On dit quoi? "Les dix petits soldats" maintenant? C'est ça? Ouais... Elle progresse la société!», a-t-il ajouté en raillant la suppression du mot «nègre» dans l'un des romans d'Agatha Christie.
«On a peut-être le droit de dire singe, sans insulter personne», a-t-il ensuite ajouté.
???? pic.twitter.com/bWR0MqvwhV
— Julien Paniac (@JulienPaniac) September 10, 2020
Il critiquait «cette petite partie des élites qui se regardent dans une glace» sans s'adresser au reste de la population.
La gauche s'insurge
Ces déclarations ont immédiatement suscité l'ire de responsables politiques de gauche.
«Le plus gênant dans cette séquence, c'est la rapidité avec laquelle son cerveau associe le mot "singe" au mot "nègre"?», a dénoncé le député et numéro deux de LFI Adrien Quatennens sur Twitter.
Proche de l'ancien président, l'ex-ministre Rachida Dati a nié qu'il puisse «avoir une once de racisme»: Nicolas Sarkozy avait accueilli Barack Obama «avant même que quiconque puisse imaginer qu'il puisse devenir un jour président», «il était pour la discrimination positive, pour le droit de vote des étrangers», a-t-elle fait valoir sur BFMTV et RMC.
Nicolas Sarkozy a pour sa part relayé des extraits de l'émission diffusés par Quotidien sur le réseau social: le premier où il dit son admiration pour Aimé Césaire, «un homme tout à fait remarquable», le second où il déclare qu'«il n'y a rien qui se démode plus que le nouveau monde».