Un rocher magnifique à l’extrême sud de la Corse, objet de convoitise des Sarrasins, des papistes, des Génois, puis des touristes venus du monde entier, a accueilli le 10 septembre le Président de la République.
Fierté et honneur de recevoir @EmmanuelMacron, premier Président de la République à se rendre à #Bonifacio. pic.twitter.com/25tJTUl4hu
— Jean-Charles ORSUCCI (@OrsucciJC) September 10, 2020
En visite en Corse, Emmanuel Macron a tenu à se rendre à Bonifacio pour rencontrer Jean-Charles Orsucci, le maire LREM de la ville, ainsi que les acteurs du tourisme, principal moteur économique de l’île.
«Le chef de l’État a fait une chose exceptionnelle, puisque jamais un chef d’État français en exercice n’était venu dans la commune de Bonifacio. Il a juste matérialisé que la France aujourd’hui va de Dunkerque à Bonifacio. C’était un signe fort de sa part, de la part de quelqu’un qui sait qu’il peut aider le pays à se relever», a souligné Jean-Charles Orsucci au micro de Sputnik.
Engagements économiques du gouvernement
Le Président a rencontré des professionnels du tourisme issus de toute l’île afin de les rassurer après une saison touristique estivale plus que compliquée, en annonçant plusieurs mesures pour le secteur.
«[On a reçu, ndlr] un engagement très fort pour tout le pays: permettre aux entreprises corses de mettre leurs salariés en chômage partiel jusqu’au mois de juin prochain. Honnêtement, c’est très important», assure le maire de Bonifacio.
«Vous représentez de manière directe, 30% du PIB de la Corse, en fait beaucoup plus», a déclaré Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse sur place. L’aréopage de professionnels du tourisme convié par le locataire de l’Élysée semblait ravi. Pourtant, cette ville –destination incontournable en Corse et classée dans le Top 15 des meilleures destinations d’Europe– a beaucoup souffert de la crise sanitaire.
«Juste une “très mauvaise saison” touristique»
«On était très inquiets, pensant faire une année cataclysmique. En réalité, on a fait une “très mauvaise saison”. On ne peut pas encore tirer un trait définitif. Mais alors que j’ai prévu un budget à 30% de recettes, on peut espérer plutôt autour de 50 à 60% de recettes», détaille Jean-Charles Orsucci.
Les rentrées se montent à «à peu près un mois et demi de saison [touristique, ndlr] par rapport à six à huit mois que la commune fait d’habitude». Désormais, la municipalité espère pouvoir sauver la situation économique grâce aux annonces gouvernementales, «même si nous restons inquiets par rapport à la situation sanitaire du moment.»
«Certains malheureusement ont pris la décision de fermer leur établissement. Très peu. Mais ils ont surtout cherché à réduire les effectifs, en essayant d’être performants», précise le maire.
D’après les dernières données de l’INSEE, le taux de chômage dans la région au premier trimestre 2020 s’élève à 7,8%, soit 27.400 chômeurs au 27 juillet 2020.
Bonifacio place ses espoirs dans le label «Ville d’Art et d’Histoire»
«La signature de cette charte [de ville d’art et d’histoire, ndlr] va nous permettre de continuer à faire ce que nous faisons depuis 12 ans: mener une politique ambitieuse en matière de restauration du patrimoine, d’éducation à la culture et au patrimoine, en bénéficiant d’un financement important de la part de la Collectivité de Corse et de l’État», déclare Jean-Charles Orsucci.
«Le Président a parlé d’“engagement”. Je fais confiance au Président de la République pour le respect des engagements de l’État. Il y a le président [de l’exécutif corse, ndlr] Simeoni pour respecter les engagements de la Collectivité de Corse, pour nous aider dans la restauration des fortifications de Bonifacio, pour mettre en œuvre ce que prévoit le contrat que nous avons avec eux aujourd’hui», conclut Jean-Charles Orsucci.