Le projet de réforme constitutionnelle adopté dimanche 6 septembre en Conseil des ministres en Algérie a été adopté ce jeudi 10 septembre à l’unanimité par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN). Ceci ouvre la voie à sa soumission à un référendum populaire le 1er novembre, date symbolique du déclenchement de la révolution algérienne en 1954 contre le colonialisme français.
Suite à l’adoption de cette nouvelle mouture de la Constitution scindée en plusieurs axes par le Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a affirmé que ce nouveau texte fondamental «assoit les bases juridiques pérennes de la nouvelle Algérie démocratique», informe une note du gouvernement publiée sur son site.
«Un changement radical du mode de gouvernance»
La nouvelle Constitution contient des amendements qui «confortent l'unité de la Nation et ses constantes, consacrent le respect de la volonté populaire, et consolident la cohésion nationale, le principe de séparation des pouvoirs et l'équilibre des pouvoirs, l'alternance au pouvoir, la moralisation de la vie politique et la transparence dans la gestion des deniers publics, de même qu'ils épargnent au pays toute dérive de despotisme tyrannique et préservent les droits et libertés des citoyens», ajoute-t-il.
Dans l’éditorial de son numéro de septembre, le magazine mensuel de l’Armée nationale populaire (ANP) El Djeich (l’Armée) apporte un soutien indéfectible au processus de changement initié par le Président Tebboune avec son projet de nouvelle Constitution, appelant le peuple algérien à s’unir et à faire face à «toute tentative des forces opposées au changement […] d’ébranler la stabilité» du pays.