Les chiens peuvent être formés à distinguer l'odeur d'une personne infectée par le coronavirus car la maladie affecte le métabolisme et change l'odeur corporelle. La France et plusieurs autres pays ont déjà misé sur le flair canin dans la détection du Covid-19.
Le processus d'apprentissage est le même que pour la recherche de drogues et d’explosifs, a déclaré à Sputnik Evgueni Tsigilnitski, professeur au centre éducatif de la Fédération canine russe.
«Les chiens sentent des odeurs spécifiques. Comme toute maladie change les processus métaboliques dans le corps, l'odeur peut aussi changer. Il n'existe pas de méthode fiable pour diagnostiquer le coronavirus à l'aide des chiens, mais des entraînements sont en cours dans ce sens. La méthode consistant à utiliser des chiens pour diagnostiquer les maladies existe depuis longtemps, et maintenant elle se développe de plus en plus parce qu'ils pourraient même distinguer les cancers à l'odeur», a déclaré l’expert.
Méthode d’entraînement appliquée
En outre, l’éducateur a précisé qu'il était possible d’entraîner les canidés à détecter l'odeur du coronavirus selon le même principe que pour la recherche d'explosifs grâce à une méthode d’encouragements.
«La même que celle qu’on apprend à chercher de la drogue ou des explosifs. C'est-à-dire en créant un lien entre l'odeur et une récompense.»
Il a expliqué qu’une seule méthode existait pour apprendre au chien à reconnaître une nouvelle odeur.
«On prend un marqueur olfactif que le chien doit distinguer et des échantillons d'autres odeurs, et il est lié à une récompense: un jeu ou une friandise», a expliqué Evgueni Tsigilnitski.
Des pays où les chiens sont dressés à détecter le Covid-19
Comme le dit l’expert, les entraînements pour que les chiens puissent détecter le Covid-19 sont en cours et de nombreux pays leur apprennent à renifler le nouveau coronavirus.
En France, l'école vétérinaire d'Alfort a mené des essais de chiens qui détectent le Covid-19. En outre, le chef du service vétérinaire des pompiers de Paris a pu se féliciter au micro de Sputnik des «résultats très probants» démontrant que les personnes testées positives au Covid-19 «ont des effluves spécifiques au niveau de la sueur» comparativement à celles testées négatives. Les chiens de leur côté sont entraînés à «diagnostiquer» le virus à partir des prélèvements.
Ainsi, les Émirats arabes unis sont devenus le premier pays où les policiers ont utilisé les chiens dans des aéroports pour identifier la présence du Covid-19. Ils sont exposés à des échantillons de sueur prélevés sur des voyageurs dans une pièce isolée, sans contact avec ceux-ci.
La police chilienne a également commencé à dresser des chiens pour repérer les malades du Covid-19 en détectant la présence du virus dans leur transpiration.
Le Brésil, la Belgique, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie placent eux aussi de grands espoirs en nos amis à quatre pattes capables, en théorie, de renifler le Covid-19.