Svetlana Tikhanovskaïa, candidate de l’opposition à la présidentielle de Biélorussie qui s’est tenue le 9 août dernier, a déclaré que les autorités russes n'avaient pas essayé de la joindre, mais qu'elle était ouverte au dialogue.
«Les dirigeants de nombreux pays m'ont contactée, notamment des États-Unis, du Canada et d’Europe. Je n'ai refusé personne. Ils m’ont appelée, ont exprimé leur soutien au peuple biélorusse. Nous sommes ouverts au dialogue avec les représentants de tous les pays. Cela étant, si nous recevons un appel de la part de la Russie, nous parlerons, bien entendu», a-t-elle indiqué, répondant à des questions sur YouTube.
Elle a ajouté qu'elle n’avait pas reçu d’appel de la part de Moscou.
«Pour nous, ce qui se passe actuellement en Biélorussie est notre problème intérieur et c’est à nous de le régler. Mais si les dirigeants d’autres pays estiment nécessaire de nous soutenir, d’appeler, de nous rencontrer pour exprimer leur solidarité avec le peuple biélorusse ou peut-être pour faire connaître un avis sur le sujet, nous sommes toujours prêts au dialogue», a-t-elle poursuivi.
Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, avait déjà déclaré que le Kremlin ne possédait pas de canaux de communication et ne menait pas de négociations avec l'opposition biélorusse.
Situation en Biélorussie
L'opposition biélorusse avait précédemment mis en place, à l'initiative de Svetlana Tikhanovskaïa, un conseil de coordination pour le transfert du pouvoir. Le parquet général du pays a pour sa part ouvert une procédure pénale pour appels à s’emparer du pouvoir. Le conseil de l'opposition affirme quant à lui que tous ses objectifs et méthodes sont légaux et basés sur la Constitution du pays.
Selon les données officielles, plus de 6.700 personnes ont été arrêtées et plusieurs centaines d’autres blessées, notamment plus de 120 membres des forces de l'ordre. Trois manifestants ont trouvé la mort lors des rassemblements.