Deux militaires de la force française Barkhane au Sahel, du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes, ont été tués en opération ce 5 septembre par l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule blindé, a annoncé l’Élysée, cité par l’AFP.
«Le Président de la République a appris avec une très vive émotion la mort de deux militaires français, le brigadier-chef de première classe S.T. et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe, après la destruction de leur véhicule blindé par un engin explosif improvisé, ce matin lors d'une opération dans la région de Tessalit au Mali», a indiqué la présidence dans un communiqué, ajoutant qu'un troisième militaire avait été blessé dans l'explosion.
C’est à la demande de la famille que l’Élysée n'a pas publié le nom de l'un des deux militaires tués.
«Le Président de la République s'incline avec un profond respect devant le sacrifice de ces soldats du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes, morts pour la France dans l'accomplissement de leur mission contre le terrorisme au Sahel», a noté l’Élysée.
Emmanuel Macron a exprimé ses «très sincères condoléances».
Dans ce contexte, il a appelé de nouveau «à la mise en place sans délai d'une transition politique civile au Mali, conformément aux attentes de son peuple, de l'ensemble des pays qui le soutiennent, et condition sine qua none d'une lutte efficace contre les terroristes».
L'état-major a également exprimé ses condoléances.
[#CEMA] "Je m'incline devant la mémoire du 1CL Arnaud VOLPE et du BC1 S. T. dont j'apprends avec émotion la mort au combat, ce jour, au Mali. J'apporte tout mon soutien à leur famille, à leur camarade blessé et leurs frères d'armes." Général Lecointre pic.twitter.com/CJSC2EUi3T
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) September 5, 2020
L'opération
Barkhane compte autour de 5.100 soldats. Au total, 45 soldats français, en comptant les deux militaires tués samedi, sont morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014), selon l'état-major. Un décompte qui n'intègre pas les accidents.
L'ancien Président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta avait été arrêté avec plusieurs autres responsables le 18 août lors d’un putsch mené par des officiers maliens après des mois de tourmente politique. Le jour même, il a déclaré démissionner et dissoudre l'Assemblée nationale.