Le déclin de la civilisation de l’île de Pâques s’explique par les changements du climat et de l’écosystème, affirment des chercheurs chiliens, espagnols et norvégiens dont l’étude a été publiée dans Proceedings of the Royal Society.
Méthode de recherche
Pour parvenir à leurs conclusions, ils ont examiné des données rassemblées à partir d’études antérieures sur les variations du climat dans le Pacifique, les changements de la taille de la population et de la couverture forestière du Rapa Nui au cours des siècles, ainsi que les pratiques agricoles inhérentes aux habitants de l’île.
Puis ils ont intégré toutes ces données dans un modèle scientifique basé sur la théorie classique de l'écologie des populations.
Une période de réchauffement, connue sous le nom d’El Nina, a été suivie par une phase de refroidissement, appelée La Nina. Ce changement a contribué à la diminution des précipitations sur l’île.
Lien avec l’époque contemporaine
L’importance mondiale de cette découverte a été soulignée par l’un des auteurs de l’étude, le professeur Mauricio Lima de l’université pontificale catholique du Chili. Il a comparé l’île de Pâques à la Terre, comme des lieux d’habitations petits, éloignés et avec des ressources restreintes.
L’une des leçons de cette étude est de réaliser l’importance de l’interaction entre les perturbations climatiques, la démographie et les changements de l’écosystème, estime le professeur.