Le Novitchok est revenu en Une de la presse depuis que le gouvernement allemand a annoncé mercredi que c’est une substance toxique du même type qui avait, d’après ses informations, été utilisée contre l’opposant russe Alexeï Navalny, actuellement hospitalisé à Berlin. Les parallèles avec l’affaire Skripal ne se sont pas fait attendre. Pour rappel, Londres a alors accusé Moscou d’avoir empoisonné en mars 2018 un ex-agent double et sa fille avec cet argent innervant développé à l’époque soviétique.
Or, bien que le 18 mai de la même année le National Health Service (NHS) ait annoncé que Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avaient quitté l’hôpital, en évoquant l’événement de Salisbury, qui a envenimé les relations entre la Russie et le Royaume-Uni, dans son article datant du 2 septembre et dédié à Navalny, une journaliste de RTL les a donnés pour morts.
D’abord, le chapeau de l’article évoquait «la mort de l'agent double Sergueï Skripal en 2018». Ensuite, dans l’article, on apprenait que sa fille avait connu un sort non moins tragique, les deux ayant été «tués» à l’aide de ce poison.
La journaliste admet une erreur
Après que cette faute a été constatée par notre collègue sur Twitter, l’article a été corrigé et la journaliste a assumé avoir commis une grossière erreur, précisant qu’elle n’avait aucune intention malveillante.
Bonjour,
— Coline Daclin (@ColineDaclin) September 3, 2020
C'est effectivement une grosse erreur de ma part, sans aucune intention malveillante. Je l'ai corrigée immédiatement en voyant votre tweet. Merci pour votre vigilance.
Hospitalisation de l’opposant Navalny
Alexeï Navalny a été hospitalisé le 20 août à Omsk, en Sibérie, suite à un malaise qu’il a fait à bord d’un avion le transportant à Moscou et qui a dû atterrir en urgence.
Le 2 septembre, le gouvernement allemand a déclaré qu’il avait été empoisonné par un agent toxique de type Novitchok. La partie russe a réagi en soulignant que personne jusqu’à présent ne lui en avait fourni la moindre preuve.
Moscou a attiré l’attention sur le fait que la lettre de médecins russes demandant aux spécialistes allemands d’expliquer les conclusions sur l'empoisonnement d’Alexeï Navalny restait sans réponse. Pour sa part, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a précisé que Moscou était prêt à coopérer avec Berlin, comme cela a été le cas pour Salisbury, sauf que cette offre est restée sans réponse.