Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense qui remplit également les fonctions de président de la Société géographique russe, a livré à Sputnik et à Komsomolskaïya Pravda son ambition. Bien qu’elle ne s'applique pas à la géographie, elle concerne l'avenir de la Russie.
«Je veux vraiment construire une grande, belle et très pratique ville en Sibérie. Plus de la moitié du cuivre du pays, 75% du nickel, environ 90% du platine y sont extraits. Cependant, le plus grand producteur de moteurs électriques à partir de fils de cuivre c’est la Chine. Ou de l'aluminium. On l’y envoie en lingots. Mais on peut faire avec l'aluminium ici ce qu'ils font avec nos lingots là-bas. Est-il difficile de mettre à proximité une entreprise qui va produire des feuilles de cuivre, des fils de cuivre, des moteurs électriques, des batteries, etc?», a raconté le ministre.
«On comprend que demain ou après-demain, les transports passeront à l'électricité et que notre essence, notre gaz, notre diesel [de la Russie, ndlr.] sera au bord de la route. Donc, il nous faut réunir les meilleurs scientifiques, entrepreneurs, fabricants qui ne vendront pas ce nickel et ce cuivre en lingots, mais l’utiliseront pour des batteries dernier cri adaptées que ce soit pour une montre ou pour un sous-marin».
«C'est un centre de ce genre qui doit être construit. Une sorte de ville d'innovations, de science et de technologie», a précisé Sergueï Choïgou.
