La Cour de cassation a rejeté ce mardi 1er septembre le pourvoi du parquet général de Paris et de plusieurs associations, rendant définitive la relaxe de l'essayiste Alain Soral dans un dossier concernant la publication en 2016 de caricatures aux relents antisémites sur son site internet, informe l’AFP.
Alain Bonnet, dit Soral, avait été condamné en décembre 2017 à Bobigny à six mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour avoir publié ces dessins.
Ils montraient notamment une caisse enregistreuse remplie de billets de banque et surmontée de la porte d'entrée du camp d'Auschwitz, avec le chiffre de six millions affiché, référence au nombre de juifs exterminés par les nazis. Leur auteur, Pascal Fernandez, avait été condamné à 3.000 euros d'amende, rappelle l’agence.
Les recours formés à l'époque par le parquet général et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) ainsi que l'association Avocats sans frontières (ASF), parties civiles, ont été rejetés mardi.
La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a aussi rejeté un autre pourvoi concernant Soral.
Recours contre sa relaxe
La LICRA et SOS Racisme notamment avaient formé un recours contre sa relaxe pour la publication d'un photomontage où l'on voyait Emmanuel Macron bras levés devant un globe terrestre, un bras ceint d'un brassard d'allure nazie orné d'un dollar à la place d'une croix gammée. Le tout sur fond de drapeaux américain et israélien et de photos de Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali, et barré du slogan «En marche vers le chaos mondial».
Soral, 61 ans, a déjà été condamné plusieurs fois par la justice. Sa dernière condamnation date de la fin juin en appel: 5.000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, pour contestation de l'existence de la Shoah.
Le 6 juillet, ses deux chaînes YouTube ont été supprimées par la plateforme américaine de vidéos en ligne pour «enfreintes répétées aux conditions d'utilisation».