Meurtre du chauffeur de bus à Bayonne: «C’est mon client qui a été agressé en premier», déclare l’avocat

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Le principal suspect de l’affaire du meurtre de Philippe Monguillot, chauffeur de bus à Bayonne, doit être entendu par la justice le 1er septembre. Et le dossier semble prendre une autre tournure, son avocat affirmant que c’est le conducteur qui aurait porté le premier coup.

Un mois et demi après le décès du chauffeur de bus Philippe Monguillot à Bayonne, la défense du meurtrier présumé, un jeune homme de 22 ans, assure que c’est ce dernier qui a été agressé.

«C’est mon client qui a été violemment agressé en premier», a affirmé son avocat, Thierry Sagardoytho, selon France Bleu.

Mis en examen pour «homicide volontaire», le suspect sera entendu pour la première fois le 1er septembre.

Pour l’avocat, la «réalité n’est pas ce qui se dit sur la place publique».

La défense ne nie pas la gravité des faits, mais dit s’appuyer sur les images des caméras qui ont filmé le drame. La séquence où Philippe Monguillot est roué de coups dure 1 minute et 40 secondes. Sur cette base, les avocats souhaitent que tous les éléments soient retenus, aussi bien à charge qu’à décharge.

Un bus RATP dans la rue de Paris - Sputnik Afrique
Il demande à un passager de mettre un masque et se fait rouer de coups dans un bus de Saint-Denis
Le 5 juillet, le conducteur s’était approché de quatre jeunes sans masque ni titre de transport. Une joute verbale a éclaté, suivie, selon la défense du principal accusé, d’un premier coup porté par Philippe Monguillot. Ce n’est qu’ensuite que le suspect allait, en réaction, s’acharner sur le chauffeur en compagnie d’un complice qui est lui aussi poursuivi pour meurtre, a affirmé l'avocat.

Deux autres complices ont été mis en examen pour «non-assistance à personne en  danger».

L’agression

Philippe Monguillot est décédé le 10 juillet à la suite de ce passage à tabac. Deux jours plus tôt, alors qu’il était encore en état de mort cérébrale, les conducteurs de transports en commun de toute la France avaient observé une minute de silence, tandis que quelque 6.000 personnes avaient participé à une marche pour lui rendre hommage.

Le parquet de Bayonne avait déclaré que le conducteur de bus avait été victime d'une agression «d'une extrême violence» alors qu'il voulait contrôler le ticket d'une personne et exigeait le port du masque pour trois autres.

Les incidents du genre ne sont pas rares ces derniers temps. Ainsi, le 5 août, un chauffeur de bus s’était fait agresser par un passager en état d’ébriété qu’il venait de réveiller au terminus à proximité d’Hendaye, au Pays basque. Ce passager l’avait menacé du même sort que son «collègue de Bayonne».

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