Invité sur France 2 dans la soirée du dimanche 30 août, François Hollande s’est montré critique envers le gouvernement actuel. Il a remis en cause la position d’Emmanuel Macron concernant la fourniture des masques dans les écoles, avant de s’en prendre à l’utilisation des forces de l’ordre durant les trois premières années de son quinquennat.
🗣 @fhollande : "Le masque doit être gratuit pour tous à l'école et fourni par l'Education nationale."
— Info France 2 (@infofrance2) August 30, 2020
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«Le masque étant maintenant quasi-obligatoire, il doit être dans l’enseignement public comme privé, gratuit pour tous, et fourni par l’Éducation nationale», a-t-il estimé.
«On fournirait des ordinateurs et on ne donnerait pas de masques? Ça n’a pas de sens», a-t-il ajouté. Il a également affirmé que «si l’on veut vivre à peu près normalement, il va falloir vivre masqué, et cela pendant plusieurs mois».
Deux jours plus tôt, Emmanuel Macron avait qualifié le débat autour de la gratuité des masques de «sincèrement fou», rapporte BFM TV. Il a affirmé que les mesures de l’exécutif sur la gestion de la crise étaient «à la hauteur» et généreuses «sur le plan social». «Quel pays au monde distribue autant de masque gratuits que nous?», s’est-il indigné.
«Pas à la hauteur»
Toujours sur la télévision publique, François Hollande a mentionné l’ouverture ce mercredi 2 septembre du procès des complices présumés des attentats de janvier 2015, confiant qu’il avait «eu peur que la société elle-même se disloque». Il a loué la réaction «admirable» des Français, dont quatre millions s’étaient rassemblés le 11 janvier 2015.
«Il y avait à la fois la liberté d'expression, la police saluée, applaudie, et aussi la stigmatisation de la haine et de l'antisémitisme», a-t-il affirmé.
Il a ensuite fait la comparaison avec la période actuelle «de grande insécurité», évoquant «une violence dans la société». Selon lui, il y a eu «une utilisation des forces de l’ordre pas à la hauteur», notamment «pendant les manifestations des Gilets jaunes», ce qui a engendré «des dégradations et des violences».
Il a finalement déploré une «prise de distance» entre les Français et la police républicaine, appelant à faire en sorte que cette dernière «puisse avoir l’approbation de toute la société».