«Image sexiste», «coût financier important», «trop de déchets», «empreinte carbone très importante», plusieurs raisons ont motivé la décision de Nathalie Appéré, maire PS de Rennes, d’annuler le grand départ du Tour de France 2021 dans sa ville. Le collectif Les Chemises Blanches, repéré par Valeurs actuelles, n’a pas apprécié et l’a fait savoir avec un défilé original dans les rues de la ville.
Les militants ont décidé de «faire plaisir à madame le maire» en enfourchant les vélos en libre-service de la municipalité vêtus de niqabs aux couleurs des maillots de la célèbre compétition cycliste. Au terme de quelques coups de pédale dans la cité bretonne, l’un d’eux a déclaré «C’est par les petits gestes comme ça que la culture française recule grâce à nos élus».
Outre l’annulation du départ de la Grande Boucle, le collectif semble reprocher à Mme Appéré d’avoir inauguré un centre culturel islamique l’été dernier et d’avoir autorisé le burkini dans les piscines municipales. Elle avait dans un même temps affirmé que le Tour de France «dégradait l’image de la femme».
La Maire PS de #Rennes affirme que le #TourdeFrance « dégrade l’image de la femme »...mais ne trouve rien à redire quand elle pose avec des fillettes voilées de 4-5 ans...
— Julien Masson ن (@JulienMasson35) August 11, 2020
Des femmes sur le Tour, c’est non.
Mais l’obscurantisme qui érotise le corps de fillettes, c’est oui ! pic.twitter.com/IgVDyXvjpP
Le magazine avait souligné une décision alors jugée hypocrite, notamment par le collaborateur des élus RN au Conseil municipal de Bretagne, Julien Masson.
Peu avantageux économiquement?
D’après le premier adjoint à la mairie de Rennes, Marc Hervé, cité par l’AFP, c’est en particulier l’aspect budgétaire et financier qui a fait pencher la balance, en particulier en raison «de la crise sanitaire et de la crise sociale à venir».
Tout en reconnaissant l’«impact économique certain» de grandes compétitions sportives pour la ville, laquelle a notamment accueilli des matches internationaux de rugby et de coupe du monde de football féminin, l’élu estime qu’elles ont également «un coût financier important pour les collectivités».
«Les 700.000 euros directement versés par la ville d'accueil à la société organisatrice, auxquels s'additionnent plusieurs centaines de milliers d'euros de prestations directes pour le Grand départ, se seraient ajoutés au budget prévisionnel de tous les autres événements prévus en 2021», a-t-il justifié.