Le Président biélorusse Alexandre Loukachenko a comparé la situation à la frontière occidentale de son pays à celle qui régnait à la frontière soviétique à la veille de l’attaque du pays par l’Allemagne nazie. Lors de sa visite dans la région de Vitebsk, il a déclaré que «l'armée soviétique avait alors été bercée et n’a pas été en mesure de repousser l'agression».
«J'ai très bien appris l’Histoire et je le sais. Par conséquent, je tire des conclusions. Ce fut une leçon pour moi. Cela étant, j'ai dû mettre la moitié de l'armée en état d’alerte avancée et la déployer en encerclant pratiquement Grodno afin qu’ils ne lorgnent pas cette perle», a-t-il souligné.
Alexandre Loukachenko a appelé la population à ne pas s'inquiéter, soulignant que ces problèmes étaient les siens et qu'il les réglerait. Il a ajouté qu’il était également important que les régions résolvent elles aussi ce problème afin de ne pas perdre «toute cette richesse que nous voyons aujourd’hui».
Mouvement des troupes de l’Otan
Alexandre Loukachenko a déclaré plus tôt dans la journée qu’une menace militaire émanant de l’Occident pesait réellement sur le pays, précisant que l’Otan avait transféré 18 chasseurs américains F-16 aux frontières de la Biélorussie et avait entamé des exercices.
Entretemps, l’Alliance a affirmé à Sputnik que ses exercices dans la région de la Baltique avaient été prévus depuis longtemps et n’avaient rien à voir avec les évènements en Biélorussie. La porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu, a déclaré que la présence de l’Alliance en Europe de l’Est était strictement défensive et ne constituait pas de menace.