Un nouveau gouvernement doit être formé au Liban, sans quoi le pays risque de disparaître, a estimé jeudi le ministre français des Affaires étrangères.
«Il faut qu'un gouvernement se reconstitue parce qu'il y a urgence, une urgence à la fois humanitaire et sanitaire [...], et une urgence politique, si on veut que ce pays tienne, parce que le risque aujourd'hui, c'est la disparition du Liban», a déclaré Jean-Yves Le Drian sur l'antenne de RTL.
«On ne va pas signer de chèque en blanc pour un gouvernement qui ne met pas en œuvre les réformes que tout le monde connaît», a-t-il insisté, citant notamment celles des services publics et du système bancaire.
Plus de deux semaines après la démission du gouvernement Diab, le Président Michel Aoun n'a pas encore fixé la date des consultations parlementaires sur la base desquelles un nouveau chef de gouvernement doit être désigné, sur fond de divergences entre les partis traditionnels qui contrôlent le parlement.
Emmanuel Macron est attendu le 1er septembre à Beyrouth. Selon une source diplomatique, cité par Reuters, il cherche à convaincre les autorités libanaises de former un gouvernement d'experts à même de réformer et de restaurer la confiance de ses concitoyens comme celle des donateurs.