Le navire de forage turc Fatih a découvert un gisement de gaz naturel dans le secteur Tuna 1 (Danube 1) de la mer Noire qui contient 320 milliards de mètres cubes de gaz, a annoncé vendredi 21 août le Président Recep Tayyip Erdogan à Istanbul.
«Notre navire Fatih a découvert un gisement de gaz dont les réserves s'élèvent à 320 milliards de mètres cubes, lors du forage du puits Danube 1 lancé le 20 juillet. Nous avons entièrement réalisé cette opération par nos forces nationales», a indiqué le Président.
EN BÜYÜK DOĞALGAZ KEŞFİ
— NTV (@ntv) August 21, 2020
Cumhurbaşkanı Erdoğan: "Hedefimiz, 2023 yılında Karadeniz gazını milletimizin kullanımına sunmaktır''https://t.co/9Rvty58SJR pic.twitter.com/7vvMUvkN9p
Ankara entend commencer les livraisons de gaz de ce champ gazier d'ici 2023, a ajouté M.Erdogan.
«Notre objectif est de mettre le gaz de la mer Noire à disposition de la nation en 2023. Les informations obtenues grâce au forage du puits actuel indiquent que d'autres gisements de gaz naturel pourraient être découverts dans la même zone», a-t-il poursuivi.
«Nous comptons descendre à 1.000 mètres, il y a encore deux couches, nous pourrons probablement trouver un autre champ. Des tests ont montré que la qualité du gaz était très élevée», a indiqué le ministre.
Le 20 août, la chaîne de télévision Habertürk avait annoncé que le Fatih avait découvert plusieurs gisements gaziers dans les eaux territoriales turques en mer Noire, non loin de la frontière avec la Roumanie et la Bulgarie.
La Turquie espère trouver des hydrocarbures en Méditerranée
À présent, la Turquie va accélérer ses recherches en Méditerranée, elle compte y envoyer un navire supplémentaire, le Kanuni, d'ici la fin de l'année, a déclaré M.Erdogan.
«Nos navires Fatih et Yavuz ont jusqu'ici effectué neuf forages en haute mer en Méditerranée et en mer Noire», a précisé le Président.
Les forages turcs au large de Chypre sont critiqués par la plupart des pays de la région et l'Union européenne qui qualifient ces activités d’«illégales», tandis qu’Emmanuel Macron a dénoncé la «violation» des souverainetés grecque et chypriote par la Turquie dans le secteur.